«Pourquoi deux immeubles construits récemment sur le même terrain n'ont pas subi le même sort». Cette question pertinente dans la conjoncture actuelle à laquelle devra répondre le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M.Mohamed Nadir Hamimid, émane du député Hacène Arribi qui n'arrive pas à s'expliquer cet état de fait. Pourtant, depuis le séisme de 1716 en passant par ceux de Chlef et Tipasa et de Aïn Témouchent, il est reconnu que l'Algérie est située dans une zone sismique, classée zone 3, par les sismologues. Depuis, la législation algérienne somme les entreprises de construire selon les normes antisismiques comme annoncé par le ministère de l'Habitat décret RPA 96 du 7 février 1996 édité dans le Journal officiel n°29 du 12 mai 1996 appuyé par le décret RPA 99 du 4 janvier 2000 édité dans le J. O. du 26 avril 2000. Ces recommandations n'ont, apparemment, jamais été suivies sur le terrain. Etayant ses dires, le député affirme que les constructions Aadl sont certifiées par le CTC répondant aux normes parasismiques alors que les constructions de l'Opgi de Boumerdès, qui ont fait plus d'un millier de morts, n'ont jamais été certifiées par cette institution étatique. En outre, les tours en verre construites par l'agence Opgi d'Hussein Dey ont résisté à l'onde de choc du dernier séisme. Ce qui démontre, selon Hacène Arribi, que «lorsqu'on construit selon les normes parasismiques, on peut aisément éviter les catastrophes». De ce fait «la responsabilité humaine est prouvée dans la mort par négligence de milliers de vies», ajoute-t-il. Ce dernier interpelle le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme sur les décisions à prendre afin que ce genre d'incidents ne se reproduise plus. Plus loin, le député El-Islah pose l'autre problème relatif aux matériaux de construction utilisés tels le rond à béton et l'acier irradié. «Le ministère est-il apte à énumérer tous les responsables (entrepreneurs, importateurs etc.) de cette catastrophe nationale?», déclare-t-il. Avant de conclure: «Devant le devoir de taire les rumeurs, la tutelle est-elle prête à ester les responsables ou bien le dossier sera-t-il renvoyé aux calendes grecques? Quelles sont les décisions que prendra à l'avenir le ministère de l'Habitat et de l'urbanisme?»