Ils se chargeront de multiples actions d'entretien, de maintenance et de sauvegarde des logements. Dorénavant, la gestion des cités et des quartiers sera attribuée aux administrateurs de biens immobiliers. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M.Mohamed Nadir Hamimid, a présidé, hier, au siège de l'Isgp, au Lido, la sortie de promotion des administrateurs des biens immobiliers. Cette corporation, nouvellement créée, se chargera éventuellement de la réparation de tout ce qui concerne les multiples actions d'entretien, de maintenance et de sauvegarde, qui sont d'une nécessité périlleuse dans certaines cités et quartiers. Ils s'occuperont légalement de la gestion et de la réalisation d'un ensemble de travaux d'embellissement, de réfection et de remise en état des structures et équipements d'accompagnement qui se situent dans et aux alentours des immeubles. Ils seront engagés notamment à assurer le gardiennage du logement et du parking. Il faut dire que depuis quelque temps la politique d'entretien des bâtisses est absente dans notre pays. L'aspect gestion, entretien et confort est totalement exclu de la démarche des autorités, ce qui a engendré au fil des années leur dégradation. Sur les cinq millions deux cents logements existants, un million nécessite un entretien. Chaque logement a son cachet particulier, il faut donc prendre en considération toutes ses dimensions et élaborer en urgence une fiche pour chaque construction. L'expertise ne posait pas problème, mais c'est plutôt à qui revient la gestion et l'entretien de ces immeubles qui pose un problème épineux: l'APC ou l'Opgi?. La cause fondamentale du délabrement des habitations à Alger est l'absence totale d'une prise en charge du patrimoine immobilier. La loi 81-01 portant cession du patrimoine immobilier a vu la disparition de la fonction de concierge et autres syndicats d'immeuble. Cette loi n'a pas permis la poursuite des actions élémentaires d'entretien. Ajoutez à cela, la faculté d'user et d'abuser de tout type de transformation que le citoyen a apporté au patrimoine, devenu une propriété privée, en l'absence totale des autorités. Même certains logements nouvellement construits, se trouvent dans un état lamentable en raison du laisser-aller et du manque de civisme de la part de certains habitants qui n'ont pas hésité à enfreindre la loi en opérant des transformations anarchiques dans leurs logements. Aussi, la culture des comités de quartier qui contribuaient à la gestion des cités et quartiers commence à disparaître. Donc, avec l'installation des administrateurs de biens immobiliers, le ministère de l'Habitat veut réorganiser en quelque sorte le secteur dans ce domaine. Mais encore faudra-t-il inculquer aux citoyens la culture de paiement des charges. Notons également que l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi) s'est lancé récemment dans un autre défi dans certaines wilayas comme Bouira: protéger et réhabiliter le patrimoine immobilier. Le but étant d'associer les locataires et les propriétaires des immeubles relevant de son patrimoine immobilier, dans une opération pour la préservation et l'amélioration du cadre de vie, en les impliquant directement dans la gestion des parties dites communes ou privatives situées dans leurs cités. Outre les administrateurs de biens immobiliers, la cérémonie d'hier a consisté également au lancement de la formation spécialisée «Maîtres d'ouvrage» destinée au profit des cadres du secteur. Cette action rentre dans le cadre du plan d'action de formation du secteur pour l'année 2006 qui a été entamée depuis 2003 et qui a vu le perfectionnement de 3422 cadres des différentes structures du ministère de l'Habitat. L'année 2006 se caractérise par la poursuite de cet effort de formation et de recyclage qui touchera 1272 cadres à travers le territoire national. Quant à la mise à niveau des subdivisionnaires et inspecteurs d'urbanisme, le lancement de la formation est prévu pour la fin du mois de mai et le début du mois de juin 2006 au niveau des établissements de formation habilités tels l'Isgp.