Au moins 43 soldats burundais ont été tués et une centaine blessés depuis le début de l´offensive lancée le 23 février à Mogadiscio par le gouvernement somalien et la force de l´Union africaine contre les insurgés, a-t-on appris samedi de sources militaires concordantes. «Le bilan officiel donné jusqu´ici est totalement faux. En réalité, 43 soldats du contingent burundais de l´Amisom ont été tués, quatre autres sont portés disparus et 110 ont été blessés au cours de la dernière offensive conjointe gouvernement somalien-Amisom à Mogadiscio», a annoncé une source militaire à Mogadiscio qui a requis l´anonymat, jointe par téléphone. Ce bilan a été confirmé par un officier supérieur burundais à Bujumbura. «La majorité de ces soldats ont été tués le premier jour de l´offensive (...) ils sont tombés sur de nombreux insurgés sur un objectif majeur qui se trouve près de l´ancien ministère de la Défense, que nous avons conquis», a poursuivi le même officier. «Le moral de la troupe est bon malgré ces pertes qui sont les plus importantes depuis que nous sommes déployés en Somalie, car nous avons atteint nos objectifs», a-t-il assuré, ajoutant: cela «nous permet d´être désormais moins exposés aux attaques des shebab». Aucun responsable de l´armée burundaise n´était joignable samedi, mais celle-ci avait annoncé le 24 février la mort de six soldats de l´Amisom dans les violents combats de la veille. Interrogé en début de semaine, le chef d´état-major de l´armée burundaise n´avait ni confirmé ni infirmé des informations faisant état de plusieurs dizaines de victimes parmi le contingent burundais. «Il y des gens qui disent qu´il y a des dizaines de soldats qui ont été tués mais je peux vous dire qu´un seul soldat burundais tué est de trop», avait-il déclaré. «Mais je dois vous dire que le plus important aujourd´hui c´est que l´opération qui a débuté le 23 a atteint tous ses objectifs. Nos soldats sont maintenant en train de consolider leurs positions», avait-il ajouté. Le gouvernement somalien et l´Amisom ont affirmé s´être emparés de plusieurs positions clé des shebab dans la partie sud-ouest de la capitale à la faveur de cette offensive, dont l´ex-ministère de la Défense et une ancienne usine laitière. Fin novembre, le Burundi a envoyé un bataillon supplémentaire en Somalie, portant à quelque 3500 soldats le contingent burundais au sein de l´Amisom, déployée à Mogadiscio et désormais forte de plus de 8000 hommes. Le reste du contingent est composé de soldats ougandais.