C'est ce que vient d'annoncer le Conseil d'administration de cette institution financière internationale. L'Algérie bénéficiera de l'assistance de la Banque mondiale afin de lui permettre de réaliser un programme de réformes qui va démarrer en 2004, pour s'achever en 2006. C'est ce que vient d'annoncer le Conseil d'administration de cette institution financière internationale. Trois volets figurent dans ce programme d'action soutenu par la Banque mondiale: l'amélioration de la croissance, la création d'emploi et la lutte contre la pauvreté. L'aide de la Banque mondiale touchera aussi les efforts déployés par le gouvernement algérien dans le domaine de la stabilisation budgétaire et l'«administration efficace des recettes pétrolières». Ce dernier point ne manquera pas, certainement, de faire réagir les milieux hostiles à toute immixtion d'une partie étrangère dans le secteur sensible des hydrocarbures. Ces milieux hostiles verraient d'un mauvais oeil l'intervention future des experts de l'institution mondiale, qui voudraient, selon eux, saisir cette aubaine pour s'arroger un droit de regard sur la gestion du fameux fonds de régulation des recettes pétrolières, sujet de beaucoup de controverses. La peur va certainement gagner les cercles habitués à l'économie de la rente et à la gestion opaque de ces fonds. En outre, le secteur privé, lui aussi, retient l'attention de la Banque mondiale, en faveur duquel l'institution s'engage à éliminer les obstacles à la croissance qui continuent de les maintenir dans un état de quasi-dépendance vis-à-vis de la sphère étatique. Plus particulièrement, les petites et moyennes entreprises, considérées comme le futur socle économique du pays, seront ciblées, alors que les infrastructures et le secteur financier devront connaître une assistance en vue d'être développés. Il va sans dire que dans le secteur financier, la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, spécialisée dans l'aide au secteur privé, est appelée à jouer un rôle déterminant dans le développement du secteur financier. Celle-ci, qui prépare son installation en Algérie, devra apporter son concours aux PME algériennes, en encourageant les investissements privés dans les infrastructures et en s'associant aux efforts de privatisation du gouvernement. Par ailleurs, la Banque mondiale va contribuer à «mettre en oeuvre une meilleure stratégie de prestation des services dans les domaines de l'alimentation en eau, du logement, des services environnementaux et du développement humain pour satisfaire les besoins de la population». Théodore Ahlers, directeur pour l'Algérie de la Banque mondiale, a soutenu que la stratégie de coopération consiste à approfondir le partenariat avec le gouvernement algérien et la société civile pour créer des opportunités d'emploi et améliorer les conditions de vie de la population algérienne.