Il semble qu'une révolution de palais est en train de se profiler au Mouloudia d'Oran. Tous les ingrédients semblent réunis pour pousser le président Youcef Djebbari à revoir sa stratégie de gestion du club. La réunion tenue par des membres du bureau, alors que le «boss» était absent, constitue, selon les proches du Mouloudia, une preuve que les choses ne sont pas au beau fixe au sein de ce club qui a fait pourtant un bon début de saison. La réunion des «putschistes», à laquelle a été invité M.Mehyaoui a été tenue secrète. Nos sources annoncent qu'elle a été consacrée à l'étude des voies pouvant permettre à ce membre, élu et écarté du staff dirigeant du club, de reprendre sa place. Le malaise qui mine les rangs du MCO est né la saison dernière au lendemain de la destitution de M.Kacem Elimam. Le triumvirat (Djebbari-Mehyaoui-Bensenouci), qui avait pris la direction du club, n'a pas résisté longtemps et les dissensions ont eu vite fait de dévoiler les lacunes d'une gestion collégiale. L'intersaison n'a fait que prononcer les clivages, ce qui avait provoqué le départ de M.Mehyaoui. Il semble, d'après nos sources, que les problèmes sont nés de la gestion des effectifs du MCO. Des joueurs ont été libérés alors que le club avait besoin de leurs ser- vices au moment où aucun renfort n'est venu pallier les défections. La situation vécue par les jeunes catégories a constitué aussi un autre point de discorde entre les dirigeants du club. En effet, il y a deux semaines, les jeunes du MCO s'étaient déplacés pour une compétition programmée sans leurs équipements. Ils n'avaient pu jouer leurs matches que grâce à l'intervention de certaines bonnes volontés qui se sont «décarcassées» pour leur procurer des équipements et éviter au club des sanctions pour forfait. Au Mouloudia, les choses ne semblent pas aller pour le mieux, c'est ce qui explique le remue-ménage provoqué ces derniers jours par l'absence de M.Djebbari qui était en France pour assister au match de l'équipe nationale. Les absences répétées du président aux matches livrés par son équipe à Bouakeul, ne sont pas passées inaperçues, puisqu'on lui prête sa crainte de susciter le courroux de ses détracteurs qui n'hésiteraient pas à manipuler une partie du public pour le prendre à partie. En tous les cas, les prochains jours risquent d'être chauds au MCO, et M.Djebbari tout comme l'opposition sont sur des charbons ardents.