«Par le thé, l´Orient pénètre dans les salons bourgeois; par le café, il pénètre dans les cerveaux.» Paul Morand "Extrait de La Route des Indes" Alors qu´il est confronté à la polémique provoquée par sa chaîne Nessma TV et qu´il risque d´entraîner un autre conflit avec l´Algérie dans la coproduction du film Parfum de femmes, le producteur tunisien, Tarek Ben Ammar, fait face à une «révolte sociale française» quinze jours après les dernières prises de vue de son film Or noir, la nouvelle fresque de Jean-Jacques Annaud. En effet, le quotidien français Le Parisien rapporte que les techniciens français qui ont travaillé à la conception du film auraient été employés sous contrat tunisien, une façon pour la production d´économiser sur les charges sociales. Tarek Ben Ammar, le producteur doit, en effet, faire face à un mouvement social émanant du Syndicat national des techniciens et travailleurs de la production cinématographique et de télévision (Sntpct). Cet organisme reprocherait à l´homme d´affaires franco-tunisien et dirigeant de la société Quinta Communications, d´avoir embauché une partie de l´équipe technique française par le biais d´un producteur exécutif tunisien dans le seul but de contourner le droit français et ainsi obtenir une exonération des charges sociales. Une mesure économique qui aurait aussi pour conséquence de priver les salariés de leurs droits Assedic. Tarek Ben Ammar s´est défendu d´une telle interprétation auprès du Parisien en déclarant qu´il s´est conformé à la loi et que lorsqu´une équipe française tourne un film presque exclusivement en Tunisie, il est obligé, de faire appel à une société tunisienne. Il a fait venir entre 30 et 40 des meilleurs techniciens français avec des salaires élevés: entre 2000 et 3000 euros par semaine en moyenne pendant 25 semaines! Le Sntpct ne s´est pas contenté d´exprimer son indignation face à de telles pratiques de dumping social. Il a également contacté le CNC qui doit bientôt décider si oui ou non, le film Or noir peut bénéficier d´un agrément en tant qu´oeuvre française, un soutien financier qui équivaudrait à 221.000 euros pour un million d´entrées. Dans l´immédiat, la commission d´agrément a jugé que non. Alors que Or noir, le nouveau long métrage de Jean-Jacques Annaud doit sortir le 23 novembre 2011 sur les écrans, le réalisateur français doit laver l´affront du fiasco de son dernier film Sa Majesté Minor. Or noir compte à son casting Tahar Rahim, le Britannique Mark Strong, l´Espagnol Antonio Banderas et l´actrice indienne Freida Pinto qui a joué notamment dans Slumdog Millionaire, pour ce nouveau film à grand spectacle. L´histoire: il s´agit d´une grande fresque épique située dans les années 1930 au moment de la découverte du pétrole, et qui raconte la rivalité entre deux émirs d´Arabie et l´ascension d´un jeune prince dynamique qui va unir les tribus du royaume du désert. Le film s´est arrêté quelques jours, suite à la révolution qui a secoué la Tunisie. Depuis son entrée en associé dans Nessma TV, Tarek Ben Ammar, connu pour être un bon producteur de cinéma et disposant de studios et de laboratoires, fait face à de nombreuses critiques et campagne médiatique dans la presse. [email protected]