«Pas de militantisme ici. Juste la force et l´urgence d´un témoignage brut. Ce film est un cri muet, un cri de stupeur.» TéléCinéObs Dans un communiqué rendu public, les producteurs de «Gaza-Strophe, Palestine» de l´Egyptien Samir Abdallah et de l´Algérien Khéridine Mabrouk ont dénoncé des actes de censure dans la programmation et sa diffusion en salles en France. Selon le communiqué, deux salles d´Ile de France dans lesquelles le film était programmé de longue date ont, sous des prétextes fallacieux, soit annulé le débat après la projection, soit purement et simplement annulé la diffusion du film. A Versailles, le cinéma Le Roxane: projection et débat sous prétexte des «évènements liés à l´actualité du Maghreb»! A Ris-Orangis, au cinéma les Cinoches, la communauté d´agglomération Evry Centre Essone (présidée par Manuel Vals, maire d´Evry et député de l´Essone) a demandé l´annulation du débat qui devait se tenir après la projection, en présence des réalisateurs et à l´initiative d´Evry Palestine et de Solidarité Palestine, sous prétexte que «le débat partisan pourrait provoquer des tensions communautaires!». Les associations qui ont porté le film auprès des salles concernées, les auteurs et producteurs ont protesté contre cette décision qui semble faire de la Palestine un sujet tabou. L´exposer à la censure, interdire le débat, c´est renforcer les tensions sur le sujet et fermer les yeux sur une situation inacceptable depuis longtemps. La liberté de réunion et la liberté sont des valeurs fondamentales de notre République», affirment les auteurs et producteurs. Gaza-Strophe, Palestine, réalisé par Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk, sorti en salles le mercredi 16 mars, est un document exceptionnel, qui recueille des paroles, des témoignages des habitants de Ghaza au lendemain de l´opération «Plomb durci» menée par l´armée israélienne en 2009. En février 2010, à l´occasion de la diffusion télévisée du film sur France Ô, dans sa version courte (52 minutes), le film avait déjà fait l´objet d´une tentative de censure. A l´époque, la direction de France Télévisions avait subi de fortes pression visant à déprogrammer le film, mais avait finalement maintenu la diffusion grâce à une levée de boucliers exceptionnelle. Ce n´est pas la première fois qu´un documentaire ou un film palestinien qui dénonce les exactions sionistes dans les Territoires occupés, fait l´objet de censure en France. L´une des plus grandes manifestations audiovisuelle et cinématographique arabes, à savoir la Biennale des cinémas arabes qui, dépendant de l´Institut du Monde arabe, donnait la parole à de nombreux cinéastes palestiniens et arabes. Cette manifestation était la seule tribune pour les défenseurs de la cause arabe et palestinienne. Suite à la pression du puissant lobby sioniste en France, ce rendez-vous a été purement supprimé par le directeur de l´Institut du Monde arabe, Dominique Baudis, qui faisait l´objet d´une campagne médiatique acharnée suite à sa liaison avec un réseau de call-girls. Depuis la surpression de la Biennale des cinémas arabes, aucun article n´a été commis contre lui dans cette affaire.....Analysez et commentez. [email protected]