Les Etats-Unis devront jouer un rôle actif pour défendre la mise en place d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme Dans son dernier rapport mondial sur les droits de l'homme, le département d'Etat a relevé des meurtres et des actes de torture qui demeurent impunis. Plusieurs membres du Congrès américain ont appelé la secrétaire d´Etat, Hillary Clinton, à intervenir pour l´introduction d´un mécanisme de surveillance des droits de l´homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour l´organisation d´un référendum au Sahara occidental (Minurso). En prévision de l´examen, fin avril, du mandat de la Minurso par le Conseil de sécurité de l´ONU, des membres de la Chambre des représentants ont adressé une lettre à Mme Clinton dans laquelle ils déplorent «les conséquences désastreuses sur les droits du peuple sahraoui» du fait d´une «situation politique incertaine dans les territoires sahraouis et l´absence d´un organisme international de surveillance des droits de l´homme». «Le conflit de longue date du Sahara occidental et son impact néfaste sur la population vivant sur ces territoires exigent un leadership des Etats-Unis», insistent-ils. Pour ces congressmen des deux partis démocrate et républicain, «au vu de la situation très précaire et vulnérable du peuple sahraoui au Sahara occidental, il est essentiel que le gouvernement américain, l´envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies et les autres parties concernées examinent entièrement la situation des droits de l´homme» au cours de la prochaine session du Conseil de sécurité. Dans ce sens, les parlementaires américains, signataires de cette lettre considèrent qu´au cours des débats à venir au Conseil de sécurité sur cette question, «les Etats-Unis devront jouer un rôle actif pour défendre la mise en place d´un mécanisme de surveillance des droits de l´homme stable, neutre et international au Sahara occidental». En outre, ils rappellent à la chef de la diplomatie américaine que la Minurso avait été créée en 1991 pour superviser un cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario et pour mettre en oeuvre «un référendum d´autodétermination qui n´a toujours pas eu lieu». «La Minurso est la seule mission de paix des Nations unies qui ne comporte pas de dispositif des droits de l´homme», observent avec insistance ces parlementaires dont la grande majorité sont membres de la commission des droits de l´homme de la Chambre des représentants. En s´adressant à la secrétaire d´Etat américaine, ces parlementaires précisent qu´outre un appui à un mécanisme des droits de l´homme au sein de la Minurso, les Etats-Unis doivent également jouer un «rôle de premier plan» dans l´exploration d´autres mécanismes internationaux «impartiaux» pour surveiller la situation de ces droits. «Un mécanisme de surveillance des droits de l´homme doit avoir la capacité de surveiller, d´enquêter, de demander réparation en cas de violation, et d´être capable de tenir l´Etat et les individus responsables des violations des droits de l´homme», notent-ils. Faisant référence à la région du Moyen-Orient et de l´Afrique du Nord dont plusieurs pays «traversent une période de troubles et de transition», ces membres du Congrès affirment qu´il est «essentiel que les Etats-Unis expriment leur ferme soutien à la protection des droits de l´homme» au Sahara occidental. Dans ce sens, ils appellent le gouvernement américain, l´envoyé personnel du secrétaire général de l´ONU et les autres parties concernées à déployer des efforts pour trouver une solution «viable». Dans son dernier rapport mondial sur les droits de l´homme, le département d´Etat américain avait fait état de violations flagrantes de ces droits par les forces marocaines contre les Sahraouis, citant des meurtres, actes de torture et détentions arbitraires qui demeurent.