Le championnat professionnel reprend le lundi Quand il s'agit de débattre sérieusement du grave problème lié à la violence devenue presque quotidienne dans nos stades de football, on préfère fuir ses responsabilités en optant souvent pour le silence. La dernière décision prise par les présidents de 28 clubs sur les 32 qui évoluent actuellement en Ligues 1 et 2, de boycotter la compétition initialement prévue hier vendredi, n´a nullement été du goût de certains clubs, notamment l´ES Sétif et l´USM Harrach, pour ne citer que ceux-là. Une décision qui a, au contraire, porté un autre sérieux discrédit aux actuels présidents contestataires, réunis depuis peu en association. Certes, les revendications émanant actuellement de la part de l´ensemble des présidents des clubs des Ligues 1 et 2, sont parfaitement justifiées aujourd´hui. On ne s´engage pas sur la voie du professionnalisme sans avoir tous les moyens nécessaires suffisants pour répondre aux conditions exigées par un cahier des charges digne de ce nom. Tout le monde sait sans exception, comment tous ces clubs aujourd´hui reconvertis en société privée, ont fonctionné jusqu´ici. Un monde footballistique national tellement opaque, que tous ces clubs concernés directement aujourd´hui par le football professionnel, sont totalement à revoir au niveau de leur gestion interne. Mais à travers cette dernière décision de boycotter la compétition nationale dont les 20e et 22e rounds devaient se dérouler hier, pour le compte des championnats de Ligue 1 et 2, avait aussi, des raisons autres que celles exposées au ministère de la Jeunesse et des Sports. Pis, aujourd´hui on parle du côté des actuels responsables de ladite association, d´un problème de mauvaise communication. Mais de quelle mauvaise communication s´agit-il, et entre quelles parties, concernées aujourd´hui directement par l´épineux et éternel problème financier posé à chaque fois sur la table par tous les présidents de clubs contestataires? En quoi la donne va-t-elle réellement changer le grave problème financier auquel font face tous ces dirigeants de clubs dont la dernière décision de jouer ce lundi, une journée de championnat prévue en réalité trois jours auparavant? En vérité, il apparaît clairement que certains présidents de clubs, notamment ceux de Ligue 1, continuent de réfléchir comme ils l´ont toujours fait par le passé. On décide de faire reporter une journée de championnat sans se soucier de l´impact que cette dernière aura sur une programmation déjà assez perturbée par toute une série de matchs retards, provoquée par la participation du MCA, de l´ESS et de la JSK, dans les compétitions africaines en cours. Mieux encore, le dernier boycott décidé par tous ces messieurs dans un grand hôtel de la capitale, n´a fait qu´accentuer le flou dans lequel se trouvent aujourd´hui tous ces clubs. Comme quoi, le cauchemar continue pour notre pauvre sport- roi toujours pris en otage par des dirigeants de clubs de football rarement d´accord entre eux, sauf quand il s´agit d´argent, et rien d´autre. Pis, quand il s´agit de débattre sérieusement du grave problème lié à la violence devenue presque quotidienne dans nos stades, on préfère fuir ses responsabilités en optant souvent pour le silence. En tout cas, cette grève de circonstance imposée hier par tous les présidents de clubs, toujours en quête d´argent surtout, ne répond aujourd´hui à aucune logique, tant ce boycott a encore plongé dans la suspicion truffée de calculs, l´actuel championnat professionnel de Ligue 1.