Finale équilibrée et émotionnelle entre deux équipes très proches l'une de l'autre Les regards seront tournés cet après-midi vers la salle OMS de Soumaâ (Blida) où se tiendront les finales de la Coupe d'Algérie messieurs et dames. Une épreuve prestigieuse et qui ne manquera pas de susciter l'émotion et l'enthousiasme du public. D'abord, une finale constitue toujours un événement. Ensuite, l'édition 2003 met aux prises deux grands du handball algérien: le MCA et l'US Biskra. Inutile de dire donc que ce sera une finale de qualité entre deux clubs qui marquent le paysage du handball et qui veulent chacune terminer la saison par l'octroi du trophée tant convoité. Le grand public du handball ne devrait pas être absent de cette apothéose de la saison 2002/2003, malgré l'éloignement du lieu de la compétition et la chaleur torride qui sévit sur Alger et ses environs Une saison qui aura été mouvementée, où l'on a assisté à moult rebondissements et où le niveau n'aura pas atteint les proportions escomptées. Mais pour une finale, il ne faut pas trop espérer. L'émotion et le suspense l'emportent souvent sur la qualité du spectacle. C'est tout à fait légitime, les finalistes n'ayant qu'un seul désir : gagner sans trop se soucier du spectacle. D'ailleurs, Karim Djemaâ, le coach mouloudéen l'a bien souligné: «Le doublé c'est notre objectif depuis le début de saison. On a décroché le championnat, il nous reste la Coupe. Ce ne sera pas facile pour nous, l'équipe adverse nourrit, elle aussi les mêmes ambitions que nous. C'est une Coupe à caractère spécifique, vu la rivalité qui existe entre les deux formations. Ce sera extrêmement difficile et dur. La combativité et le rigueur vont s'imposer pour gagner ce titre». Les Mouloudéens seront privés de Ali Yahia le demi-centre, blessé lors du tournoi international de Bercy avec l‘EN et de Saïd Hadef en défense. Cela va-t-il influer sur la qualité du jeu intérieur du MCA. Normalement non, d'autant que le Doyen recèle en son sein, plusieurs éléments de valeur pouvant remplacer facilement les absents, à l'image de Yazid Akchiche et Abderrazak Hammad. Toutefois, les Biskris, même sous le choc de la disparition tragique du joueur Karim Messaoudène, frère de l'international Mohamed Messaoudène, disposent de bons joueurs de champ. Des arrières et des ailiers qui sont capables, s'ils sont «libérés» le jour du match, de ramener la victoire. Saïd Hedjazi, l'entraîneur biskri, devra articuler son système de jeu sur la variation des combinaisons et sur les tireurs à distance. «Le plus important, c'est qu'on est là, en finale. L'équipe s'est bien préparée pour cette finale malgré l'indisponibilité de certains éléments. Nous maîtrisons pratiquement tous les côtés tactique, technique et physique. Tout dépendra du comportement du MCA et de son style de jeu. Je signale là que les deux styles se ressemblent, c'est pourquoi on va tenir compte de tous les éléments de son jeu. Cela ne veut pas dire qu'on va marquer de près chaque joueur. Notre défense sera collective. Quant à l'attaque, je pense que notre point fort est la polyvalence de nos ailiers, capables, en une seule attaque, d'organiser le jeu et de se placer pour conclure. Pour un club prestigieux tel l'USB, la Coupe est importante. A nous de défendre hargneusement nos chances».