Deux miraculés sont sortis indemnes des décombres. Douze personnes, dont quatre membres d'équipage, ont été tuées et sept autres ont été blessées dans le crash, hier matin, d'un avion de transport militaire sur des maisons au quartier Fettel, dans la commune de Béni Merad, près de Boufarik wilaya de Blida. Le bilan aurait pu être plus lourd n'eussent été l'arrivée rapide des camions-citernes de la base militaire de Boufarik située à quelques mètres ainsi que la présence importante des éléments de la Protection civile, de la gendarmerie et de la police qui ont maîtrisé le feu et secouru les victimes. Les débris du moteur et des hélices de l'Hercule type C130 étaient éparpillés un peu partout dans un périmètre de 100 mètres au moins. L'avion s'est carrément encastré dans deux villas après en avoir percuté plusieurs en plein vol. Ceux qui ont échappé au crash et aux flammes du kérosène ont vu venir cet oiseau métallique avant de piquer du nez sur les villas. La vue de la villa où l'avion a laissé une partie de son aile et une hélice est simplement apocalyptique. Ami Madjid, visiblement secoué, retient difficilement ses larmes en racontant l'arrivée-surprise de l'avion qui a tué sa belle-fille: «Il volait à basse altitude affirme-t-il, on croyait qu'il allait s'écraser sur une usine, mais apparemment le pilote voulait obstinément, résister à la loi de la gravité, quelques mètres plus tard il frôle les bâches d'eau, percute la villa en face avant de tuer ma belle-fille», a-t-il déclaré en précisant. Regardez l'avion a laissé une partie de son aile et une hélice sur mon toit complètement brûlé par le kérosène». Ami Madjid n'a pas pu continuer, il console son voisin qui a perdu quatre de ses proches. Un autre complètement choqué, raconte sa version: «Nous avons entendu une énorme explosion puis vu un gigantesque incendie tout près de la maison avec une énorme fumée, mon voisin l'a d'ailleurs aperçu depuis Blida». La villa de ce dernier «est limitrophe à une autre où l'on fabrique des semelles. C'est là où les feux ont été les plus évidents. Les flammes, le kérosène, le caoutchouc et le diluant, des ingrédients pour une catastrophe difficile à maîtriser», nous indique un pompier qui affirme que dans la fabrique de semelles il y aurait encore des victimes calcinées. Les autorités militaires venues en force affirment lors d'un point de presse que le nombre de victimes recensé jusqu'à 15 heures était de 12 dont les 4 membres de l'équipage. «Une commission d'enquête a été installée pour déterminer les causes du crash. Elle a d'ores et déjà commencé ses investigations sur le périmètre déclaré zone bouclée». Pour le moment la version provisoire sur les causes du crash est celle de la défaillance technique alors qu'une commission d'enquête a été mise en place. En effet, il était difficile de recueillir des informations précises sur les lieux où tout le monde était occupé et affolé.