Le colonel Mohamed Hammadi, commandant de la base aérienne de Boufarik, a tenu, hier après-midi sur le lieu même du crash de l'Hercule C130 à la cité Fettel dans la commune de Beni Merad, dans la banlieue de Blida, une conférence de presse dans laquelle il a précisé les circonstances de cet accident en dressant un premier bilan officiel et en présentant ses condoléances aux familles des victimes. Il a annoncé la mort de 12 personnes dont les quatre membres d'équipage, 7 blessés et 7 villas endommagées. Le colonel Hammadi a tenu à souligner que les quatre membres d'équipage étaient des gens hautement qualifiés privilégiant ainsi la piste d'une panne technique qui les avait surpris au moment de l'atterrissage sur une zone fortement habitée. Les quatre membres d'équipage sont : - Le lieutenant-colonel Abdessamed Hamdane, formateur, 10.000 heures de vol à son actif. - Le lieutenant Belkadi, élève commandant de bord durant le vol, 1700 heures de vol. - Le mécanicien navigateur, le commandant Sid Ali Ghomri, 5000 heures de vol. - Le chargé de la cargaison, l'adjudant Réda Chetoui, 5000 heures de vol. Les victimes civiles appartenaient aux familles Kerrar, Ramoul et Nadir. Concernant les circonstances de l'accident, le commandant a déclaré que l'avion avait effectué un premier essai avec succès qui l'avait conduit dans la région de Médéa. C'est au moment où l'avion s'apprêtait à atterrir après un second essai que le crash a eu lieu. L'avion avait décollé à 10h01 et s'est écrasé à 10h51 en perdant l'équilibre et en se déportant sur la gauche lors de son deuxième atterrissage. Des témoins ont déclaré avoir vu le feu se dégager de l'arrière de l'avion qui perdait de l'altitude. L'explosion a provoqué un immense bruit, entendu à plusieurs kilomètres à la ronde. Une commission a été désignée par le ministère de la Défense pour mener une enquête approfondie sur les causes de l'accident de cet avion qui a vingt ans d'exercice opérationnel. Sa dernière révision ordinaire datait de six mois. Dès l'annonce du crash, les secours ont été mobilisés y compris les grands engins qui n'ont cessé d'affluer de Blida et d'Alger vers les lieux du drame.