Cinq courts métrages réalisés par des enfants dont l´âge ne dépasse pas les 14 ans, ont été projetés mercredi à la Cinémathèque d´Alger à l´occasion de la Journée mondiale de l´enfance. Réalisés en cinq jours, dans le cadre du 11e Festival du film amazigh qui s´est tenu en mars dernier à Azzefoun (Tizi Ouzou), les courts métrages sont le fruit d´ateliers d´initiation aux métiers du cinéma, un programme destiné aux enfants et encadré par des professionnels de la société de production «Dynamic Art Vision». La cinémathèque est devenue, l´espace d´une après-midi, la «propriété» des enfants. Ils se sont improvisés vendeurs de tickets, projectionnistes, scénaristes, acteurs et bien évidemment «réalisateurs». Les cinq courts métrages, d´expression amazighe sous-titrés en français, abordent des thèmes variés, souvent en rapport avec l´environnement, comme les conflits familiaux, la volonté de réussir, la relation enseignant-élève, etc. Intitulés Le poisson, Le destin, C´est ainsi, La Classe et Le passif, ces films dont la durée varie entre 5 et 7 minutes chacun, ont démontré la capacité de ces «cinéastes» en herbe à réaliser des actes artistiques prometteurs grâce à leur volonté propre et à la disponibilité des encadreurs. Après la projection, les enfants-réalisateurs ont exprimé leur satisfaction des résultats de leurs travaux, tout en ayant conscience que le 7e art n´est pas un domaine facile et qu´il nécessitait, comme tout autre entreprise, beaucoup d´efforts. Le commissaire du Festival du film amazigh, Si El Hachemi Assad, a expliqué à la presse, que l´idée d´introduire ce genre d´ateliers dans le programme du festival était de vulgariser le son et l´image auprès des enfants pour les familiariser avec le monde et la culture du cinéma. Il a indiqué que cette initiative offrait, en premier lieu, la possibilité aux enfants de connaître, à travers la pratique, les métiers du cinéma, ce qui pourrait susciter, plus tard, des vocations. Pour sa part, le responsable de la société de production qui a parrainé les ateliers, Djilali Beskri, a estimé que ces enfants, en réalisant cinq courts métrages, ont pu concrétiser leurs rêves et réussi à les partager. Il a ajouté? qu´ils ont été studieux et appliqués pendant toute la durée du tournage, tout en faisant montre d´aptitudes à écrire, dessiner le story-board, faire le découpage et le montage, et jouer et diriger des acteurs adultes.