Les pouvoirs doivent être organisés sur la base d'un contrôle mutuel, de l'équilibre et de l'homogénéité. L´ancien chef de gouvernement, Smaïl Hamdani, plaide pour la généralisation du principe de limitation des mandats pour tous les postes éligibles. «Le principe de l´alternance au pouvoir doit être consacré par une limitation de tous les mandats électifs», a-t-il déclaré, hier, lors de son passage à la Chaîne III de la Radio nationale. Cette déclaration de l´ex-chef de gouvernement converge avec les estimations d´autres politiques dont certains ont carrément changé de position du jour au lendemain. Seulement ces derniers se sont juste exprimés sur la limitation des mandats présidentiels pour assurer l´alternance au pouvoir. M.Hamdani élargit donc le champ à tous les mandats électifs, commettant du fait une confusion entre le rôle des uns et des autres. Car, à bien des égards, il fait allusion aux présidents des partis politiques et autres organisations du mouvement associatif qui s´éternisent dans leur poste. Or, la présidence d´un parti politique est une affaire de militants où nul n´a le droit à l´immixtion alors que la présidence d´un pays est une affaire d´un peuple et d´une nation. Smaïl Hamdani a plaidé, en outre, pour l´instauration d´un régime semi-présidentiel, où le chef de l´Etat «incarne l´unité de la nation» et qui fait que le gouvernement «doit être issu de la majorité parlementaire». Selon lui, les pouvoirs doivent être organisés sur la base d´un «contrôle mutuel, de l´équilibre et de l´homogénéité». «Il faut qu´il y ait un pouvoir et un contre-pouvoir», a-t-il insisté en se prononçant pour l´organisation d´élections «libres et transparentes», dans lesquelles le contrôle des urnes «doit se faire par les partis eux-mêmes». L´invité de la Chaîne III qui considère que l´ancienne génération a vieilli, a appelé à remettre le flambeau aux jeunes. S´agissant de la présence féminine au sein des assemblées élues et dans des postes de responsabilité, l´ex-chef de l´Exécutif a considéré que cette représentation ne doit pas être «formelle», mais plutôt le résultat et le mérite du travail et du militantisme sur le terrain pour que la femme puisse occuper, au sein de la société, «la place qui lui sied à tous les niveaux». Interrogé sur la position de certains acteurs politiques qui ont proposé que l´Armée nationale populaire (ANP) soit garante de la Constitution, M.Hamdani s´est référé à ce même document (la Constitution) qui définit clairement, les missions et les prérogatives de l´institution militaire. «L´Armée s´est retirée certes du champ politique, mais lorsqu´il s´agit de la défense et de la sauvegarde de la souveraineté du pays, son rôle est prépondérant», a-t-il expliqué.