L'ancien L'ancien chef de gouvernement, Smaïl Hamdani, plaide pour l'application du principe de la limitation des mandats au niveau des institutions élues. «Il faut généraliser le principe de la limitation des mandats à deux au niveau des institutions élues, de la commune à la présidence de la République», a-t-il déclaré à sa sortie, hier, de la réunion avec les membres de l'instance de consultations sur «les réformes politiques». Smaïl Hamdani affirme, en effet, avoir transmis à la structure que préside Abdelkader Bensalah «une plateforme composée de 18 points» pour instaurer la démocratie et l'Etat de droit en Algérie. Il insiste d'abord sur la nécessité «d'adopter d'une manière sérieuse la démocratie et le multipartisme dans le pays». Dans ce sens, l'ex-chef de gouvernement appelle «à bannir l'utilisation de la force pour imposer des lectures et des convictions personnelles». Pour la promotion et le respect des libertés et les droits de l'homme, il suggère l'élaboration des textes d'application des articles de la Constitution portant sur «les droits, les libertés et les devoirs de chacun». Selon lui, le Conseil constitutionnel devrait être «le garant de la Constitution et son défenseur en recourant à la saisine constitutionnelle». Afin de garantir l'exercice sain de la politique, l'invité de la commission Bensalah propose également «l'élaboration d'un texte de loi consacrant l'incompatibilité des intérêts et du pouvoir de l'argent avec la politique». Pour lui, la responsabilité politique «doit être considérée comme une mission et non pas un métier». Il plaide aussi, dans la foulée, pour une réorganisation du pouvoir en adoptant le principe du contrôle à tous les niveaux. Enfin, Smaïl Hamdani invite les décideurs à résoudre définitivement la question de l'identité nationale «en consacrant tamazight comme langue nationale dans l'article 178 de la Constitution». «Il faut aussi interdire l'utilisation de l'identité nationale à des fins politiques», conclut-il.