Le «Printemps arabe» a boosté l'image du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, devrait annoncer aujourd'hui qu'il brigue un deuxième mandat de cinq ans à la tête des Nations unies, et il a toutes les chances de l'obtenir, selon des diplomates. M.Ban devrait faire son annonce lors d´une conférence de presse prévue Aujourd´hui en fin de matinée. L´ancien ministre sud-coréen des Affaires étrangères, 66 ans, n´a pas de rival déclaré et peut compter sur le soutien formel des quinze pays membres du Conseil de sécurité. Celui-ci doit procéder à une «recommandation» à l´Assemblée générale qui procèdera alors au vote, peut-être par simple consensus ou acclamation. Ce vote final par l´Assemblée générale de l´ONU pourrait avoir lieu d´ici la fin du mois, selon des diplomates. «Sauf événement extraordinaire, il a 100% de chances d´être réélu. Il est appuyé par les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité» (Etats-Unis, France, Chine, Grande-Bretagne, Russie), souligne un diplomate. «Il n´y a pas d´autre candidat à l´horizon. Tout cela sera bouclé sans doute d´ici la fin du mois de juin», a-t-il ajouté. Un autre ambassadeur à l´ONU s´exprimant sous couvert d´anonymat a abondé dans le même sens. «Il est sûr à 100% qu´il aura à nouveau le poste», a-t-il dit. M.Ban s´est rendu dans les capitales des cinq membres permanents du Conseil de sécurité au cours des derniers mois. Ces cinq membres ont le pouvoir de bloquer sa réélection pour un nouveau mandat, qui doit prendre effet à partir de janvier, mais aucune opposition n´est apparue à ce jour. Ban Ki-moon a été critiqué pour ses réticences à soulever le problème des droits de l´homme dans des pays comme la Chine, mais a aussi été salué par les pays occidentaux pour la faermeté qu´il a affichée ces derniers mois dans son soutien aux mouvements du «Printemps arabe». Ses positions courageuses dans ce dossier ont amélioré son image, même si ce bourreau de travail n´a pas le charisme de son prédécesseur Kofi Annan. Il est arrivé à la tête de l´ONU le 1er janvier 2007. Pendant son premier mandat, il s´est attaché à ne pas déplaire aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Même si certains le trouvent un peu terne, M.Ban, qui sillonne la planète inlassablement, sait aussi se montrer ferme, comme face à l´ex-président Laurent Gbagbo pendant la crise en Côte d´Ivoire. Ban Ki-moon avait embrassé la carrière de diplomate en 1970, après un diplôme à la prestigieuse Université nationale de Séoul, complété plus tard par des études à la Kennedy School de l´Université américaine de Harvard. Il a commencé à travailler avec l´ONU en 1975, lorsqu´il était fonctionnaire à la Division des Nations unies du ministère des Affaires étrangères.