Le nouveau secrétaire général prend son poste dans un contexte international tendu. Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Ban Ki-moon, a été désigné hier comme le prochain secrétaire général de l'ONU par le Conseil de sécurité. Cette annonce a été faite par l'ambassadeur du Japon, Kenzo Oshima, qui préside le conseil. M.Ban, 62 ans, succèdera le 1er janvier au Ghanéen Kofi Annan, 68 ans, qui quitte son poste fin décembre après deux mandats de cinq ans. «Le Conseil de sécurité a décidé de recommander l'élection de M.Ban Ki-moon pour un mandat de cinq ans commençant le 1er janvier 2007 et prenant fin le 31 décembre 2011», a déclaré M.Oshima à la presse. Selon la Charte des Nations unies, le conseil recommande l'élection du secrétaire général à l'Assemblée générale de l'Organisation mondiale. L'Assemblée, où siègent les 192 membres de l'ONU, devrait élire M.Ban dans les jours qui viennent. A la tête de la diplomatie sud-coréenne depuis janvier 2004, il est l'un des ministres des Affaires étrangères qui a tenu le plus longtemps à ce poste, après avoir survécu à plusieurs crises intercoréennes. Les responsables, qui travaillent avec lui, louent le zèle dont il fait preuve dans son travail, ainsi que son absence de préférences partisanes. A 62 ans, de grande taille, le diplomate a derrière lui une carrière de trente-six ans dans la diplomatie, dont dix de missions liées aux Nations unies. Il épouse la carrière de diplomate en 1970, après un diplôme à la prestigieuse Université nationale de Séoul, qu'il complètera plus tard par des études à la Kennedy School de l'Université américaine de Harvard. Premier secrétaire de la mission sud-coréenne auprès de l'ONU de 1978 à 1980, il devient directeur du bureau des Nations unies au ministère des Affaires étrangères. Il y reste trois ans. Haut représentant de la Corée du Sud auprès de l'ONU pendant deux ans (2001-2003), il a également, à la même période, dirigé le cabinet du président de la 56e Assemblée générale de l'ONU. «M.Ban est en général perçu comme un très bon médiateur, particulièrement habile à dresser des compromis et à recueillir des consensus», explique un diplomate. «Il a également une bonne connaissance des Nations unies et, à New York, il a fait une très bonne impression», ajoute-t-il. L'intérêt qu'il éprouve pour l'aide au développement le rend également populaire en Afrique.