«Je quitte l'Algérie avec extrêmement de regret. Je n'y ai trouvé que des amis ainsi qu'un président de la FAF très compétent, qui sait où il va et qui restera mon ami». C'est, ainsi, que s'est exprimé Georges Leekens , hier après midi, lors d'une conférence de presse qu'il a animée à l'hôtel Safir de Zéralda. Une conférence de presse qui aurait dû tourner autour de la préparation de l'équipe nationale de football au match qui doit l'opposer dimanche prochain à N'djamena à son homologue du Tchad dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2004 mais qui a été marquée par les justifications du Belge sur son départ d'Algérie après cette confrontation. En fait, nous n'avons pas appris grand-chose par rapport à ce qui se savait déjà, en ce sens que ce départ prématuré est lié à des problèmes d'ordre familial rencontrés par Leekens depuis qu'il exerce chez nous. Ce qu'il y a lieu de faire remarquer c'est qu'il y a près de 15 jours lorsque nous lui avions fait part de rumeurs le donnant partant à cause justement de ces mêmes problèmes, il avait opposé un démenti catégorique. Il a dû se passer beaucoup de choses durant ces 15 jours pour que le Belge exécute un virage à 180°. Pendant près d'une heure et demie, Leekens n'a eu de cesse de nous répéter qu'il fallait avoir confiance, que notre équipe nationale pouvait être compétitive, qu'elle était capable de faire une grande CAN 2004, que nos joueurs avaient du talent, bref que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Un tableau plein de satisfecit pour donner de l'assurance à l'opinion publique alors qu'au fond de lui-même il sait que notre football accuse un retard considérable sur celui de plusieurs nations du continent. Il a, surtout insisté sur le fait qu'avec Raouraoua cette discipline pouvait redresser la tête. «Le président de la FAF est quelqu'un qui voit loin et qui mérite d'être soutenu» a-t-il répété plusieurs fois. Il fera savoir que son souhait serait de voir le staff qu'il laisse en place, à savoir Stéphane Pauwels, Mohamed Mihoubi et Hacène Belhadji, continuer à exercer «car l'EN a aujourd'hui autour d'elle une véritable organisation». Il ajoutera qu'il ne va pas en Belgique pour de l'argent «car il y en a moins à en gagner qu'ici. Pour moi les affaires de famille sont plus importantes que le football». Il terminera en remerciant la presse pour sa compréhension et les gens pour la chaleur de leur accueil.