Les habitants du quartier les Eucalyptus ont bloqué, durant la journée du jeudi, le boulevard Liberté dans la ville de Béjaïa. Ils revendiquent leur quota de logements dans le cadre de la résorption de l´habitat précaire (RHP). Les habitants de ce quartier situé au centre-ville de Béjaïa ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya. Estimant que leur quartier, construit à l´époque coloniale est l´un des plus défavorisés de la ville, ces habitants sont donc sortis de leur réserve pour crier leur ras-le-bol quant aux dures conditions de vie dans ce quartier, qualifié volontairement de «bidonville». Rencontrés sur place, les manifestants n´ont pas hésité à mettre en exergue les aléas de leur vie quotidienne. A chaque hiver, notamment au moment des fortes averses, «l´effondrement des bâtisses, menace», raconte cet habitant. En fait, tous, ces habitants redoutent un remake des hivers précédents passés dans des conditions inhumaines. Une zone inondable par excellence à laquelle se greffe un oued complètement pollué situé en amont. Ce qui rend la vie dans cette cité impossible ce sont les odeurs nauséabondes qui se dégagent tout au long de l´année de cet oued incommodant terriblement ces habitants qui sont aujourd´hui las d´attendre les promesses avancées par les assemblées successives au niveau de la ville de Béjaïa quant à l´octroi de logements décents. Avant-hier, on nous a fait part que «toutes ces promesses restées lettre morte». Il est utile de préciser que la ville de Béjaïa compte de nombreuses habitations. Le plateau d´Amimoun, la cité Soumari sont autant de noms qui comptent des bidonvilles érigés depuis des années. Les autorités n´arrivent pas à trouver une solution malgré les chiffres avancés par l´Opgi de Béjaïa qui a reçu un programme conséquent dans le cadre de la résorption de l´habitat précaire. Une délégation de ces habitants a été reçue par le wali.