Les sièges de la daïra et de l'Opgi ont été pris d'assaut par les contestataires qui désavouent la liste des mille bénéficiaires de logements, approuvée. Les résidents du quartier des Planteurs (Sidi El Houari), ne décolèrent pas. Ce qui se confirme par les manifestations répétées et synchronisées qu'ils observent depuis jeudi dernier, journée durant laquelle, il a été procédé au tirage au sort qui devrait déterminer les mille futures familles à reloger dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire où neuf mille familles sont concernées. Pour rappel, le tirage au sort qui a eu lieu jeudi dernier, au Palais des sports, a failli dégénérer, n'était l'intervention intelligente des forces de l'ordre. Les manifestations se poursuivent et les résidents des Planteurs ne sont pas prêts à lâcher du lest. Ainsi, les sièges de la daïra et celui de l'Opgi ont été pris d'assaut, hier matin, par les contestataires qui désavouent catégoriquement, la liste des mille bénéficiaires approuvée. La tension gagne davantage les esprits. Un vif tumulte s'en est suivi trois jours durant. La ville d'Oran vit un climat de tension. Après la marche qui s'est ébranlée vendredi de la place d'Armes au siège de la daïra d'Oran, ce fut, hier, le passage à une autre phase de contestation. Les mécontents, haussent le ton. Deux actions synchronisées ont été organisées hier. La première a eu lieu devant le siège de la daïra et la seconde à l'entrée de l'Opgi. En effet, à la première heure de la journée, les mécontents obstruent tout accès des nouveaux bénéficiaires au siège de l'Opgi situé à Sidi El Houari. Manière d'entraver les opérations d'accomplissement des formalités de paiement en vue de l'acquisition finale de leurs futures habitations. Le même scénario a été observé devant le siège de la daïra. A ce niveau, ils sont plusieurs citoyens, irrités, qui ont, à leur tour, observé un sit-in, et attendaient le chef de daïra. Quelques deux cents citoyens, convoqués par la daïra, dont les noms n'étaient pas inclus dans les listes, protestent contre le tirage au sort qui a eu lieu jeudi. La protestation s'est, également, concentrée sur les types de logements attribués. Des F2 et F3 à Hai El Yasmine, ne répondent pas aux aspirations des familles, alors que leurs ex-habitations sont spacieuses, selon plusieurs bénéficiaires rencontrés. Ces derniers contestent également qu'ils soient pris en charge dans le cadre du RHP, car, selon toujours leurs déclarations, ils trouvent que plusieurs de leurs habitations, n'ont rien à envier à l'habitat moderne. Sachant qu'une fois les bénéficiaires relogés, leurs anciennes demeures seront aussitôt et sur-le-champ, démolies. Tel a été le cas au mois d'août de l'année passée mais qui a dégénéré en émeutes et arrestations. Le wali d'Oran, Tahar Sekrane, estime que cette vague de contestation a été fomentée dans le but de mettre à l'échec la politique de l'Etat en matière de relogement. Ajoutant que le transfert des familles bénéficiaires vers leurs nouvelles habitations aura lieu au cours de cette semaine et ce, après l'accomplissement des formalités administratives. Seulement, certaines avancent que le recasement de ces mille familles, tirées au sort, débutera dès demain. Par ailleurs, le premier responsable de la wilaya d'Oran a annoncé que la première phase du programme de neuf mille logements dans le cadre du RHP, est achevée, en l'occurrence l'attribution de deux mille logements. Comme il fait état que plus de trois mille autres sont en chantier, pendant que les assiettes devant abriter le reste sont désignées.