Le président du FNA appelle à la dissolution de l'actuel Parlement et l'organisation d'élections législatives juste après le référendum sur la Constitution. Les partisans de la révision du calendrier des réformes sont nombreux. Le patron du Front national algérien (FNA) estime qu´il faut commencer pas la loi fondamentale. M. Moussa Touati a déclaré, hier, à la sortie de l´audience, qu´il proposait une démarche de réformes politiques commençant par une révision de la Constitution. Il a même fixé une échéance précise, à savoir dès la rentrée sociale 2011. Dans sa vision, le patron du FNA propose d´entamer le chantier constitutionnel puis organiser des élections législatives anticipées. Ce calendrier est diamétralement opposé à celui qu´a tracé le chef de l´Etat. Dans la démarche annoncée par le chef de l´Etat en avril dernier, la révision constitutionnelle devra intervenir en fin de parcours, soit après les législatives de 2012 et bien après la révision des lois organiques, prévue en septembre prochain. M. Touati préfère laisser les lois organiques au nouveau Parlement. Dans ses suggestions, le président du FNA appelle à la «dissolution de l´actuel Parlement et à l´organisation d´élections législatives juste après le référendum sur la Constitution» afin, a-t-il dit, de «soumettre les (nouvelles) lois organiques au futur Parlement, une démarche soutenue par plusieurs partis et personnalités politiques. Sur la nature du régime politique, le patron, du FNA préconise «l´instauration d´un régime parlementaire et le parachèvement de la révision de la Constitution avant la rentrée sociale (2011), suivi de l´organisation d´un référendum». Il a, en outre, proposé de revoir l´âge des candidats aux Assemblées populaires communales (APC) et nationale (APN) à respectivement 21 et 25 ans. M. Touati a mis l´accent sur le principe de l´égalité de l´homme et de la femme en matière des droits et devoirs, lequel est consacré par la Constitution. Revenant sur les consultations politiques menées par la commission Bensalah, M. Touati n´a pas été très convaincu. Selon lui, ces consultations devraient se dérouler en présence de la presse pour informer le citoyen de tous les détails. L´instance de consultations a reçu également, hier, les représentants de la communauté nationale à l´étranger. Ces derniers ont insisté sur l´urgence d´installer le Conseil consultatif de la communauté algérienne à l´étranger et de les associer à tout projet de réforme. La commission Bensalah a reçu, dans l´après-midi, les représentants des deux syndicats de la presse, en l´occurrence le SNJ et le FNJ.