cette importante décision signifie une évaluation positive par la communauté financière internationale. Dans un communiqué daté d'hier, transmis par l'APS, la Banque d'Algérie a annoncé qu'elle est devenue, désormais, membre de la Banque internationale des règlements (BRI), la plus ancienne des institutions internationales, fondée le 17 mai 1930. La Banque d'Algérie a été retenue, ajoute le communiqué, à «l'occasion des réunions annuelles» de la BRI «au siège de la banque à Bâle (Suisse), fin juin dernier» durant lesquelles «le conseil d'administration de la BRI a décidé d'accepter six banques centrales, dont l'Algérie, comme nouveaux membres». Pour la Banque d'Algérie «cette importante décision signifie une évaluation positive par la communauté financière internationale». La Banque centrale a tenu, à ce titre, à souligner qu'elle est le deuxième pays arabe (après l'Arabie Saoudite) et également le deuxième pays africain (après l'Afrique du Sud) à être admise par le BRI. Pour la Banque d'Algérie, cela constitue une opportunité puisque la BRI fera «bénéficier (la Banque d'Algérie) de la longue expérience...en matière de supervision et de contrôle des banques» entre autres. En effet, une telle décision, de la part des instances suprêmes de la BRI, à savoir accepter l'Algérie en qualité de membre à part entière, avec subséquemment, les attributs qui découleront de ce statut a, sans nul doute, son importance. La qualité des banques centrales membres de la BRI (on retrouve quasiment toutes les grandes banques du monde) d'une part et le sérieux d'une telle «adhésion» d'autre part, indiquent, un tant soit peu, que l'image, aux yeux de la communauté bancaire internationale, n'est pas celle que beaucoup ont tenté, depuis un certain temps, vainement de lui faire coller. Il faut savoir, à ce titre, que la Banque des règlements internationaux (BRI) est une organisation internationale qui favorise la coopération monétaire et financière internationale et fait office de banque des Banques centrales. Les trois instances de décision les plus importantes au sein de la Banque sont l'assemblée générale des banques centrales membres, le Conseil d'administration et le Comité de direction, composé de hauts responsables de la Banque. L'assemblée générale ordinaire (AGO), qui se tient dans les quatre mois qui suivent le 31 mars, clôture de l'exercice, constitue le plus grand rassemblement de banques centrales à la BRI. En 2002, 105 banques étaient représentées, dont 81 par leur gouverneur. Dix-sept institutions internationales y assistaient également. Les Banques centrales, membres de la BRI sont au nombre de 49 institutions (dont l'Arabie Saoudite et l'Afrique du Sud) disposent actuellement de droits de vote et de représentation aux assemblées générales. L'Algérie deviendrait, avec la récente décision du conseil d'administration de la BRI un membre, avec son droit de vote et de représentation aux assemblées générales. Son actuel directeur général est Malcolm D.Knight. Le conseil d'administration est présidé par Nout Wellink, président de la Nederlandsche Bank. La BRI offre un éventail de services bancaires pour aider les Banques centrales à gérer leurs réserves de change et d'or. Elle intervient également en qualité de banque des institutions financières internationales et gère des fonds pour leur compte. Au 31 mars 2003, quelque 130 banques centrales détenaient une partie de leurs réserves internationales auprès de la BRI. En outre, la BRI accorde parfois des avances à court terme, aux banques centrales, généralement sous forme de crédits garantis.