Désormais, tout l'Ouest du pays vit sous la menace de la propagation de cette épidémie. Un «plan vigile antipeste» a été mis au point dimanche, tard dans la soirée, à Sidi Bel-Abbes lors d'un regroupement médical organisé à l'institut de formation professionnelle. Elaboré à l'initiative du secteur sanitaire de cette wilaya, ce «plan vigile antipeste» comporte une série de mesures à mettre en pratique dès le signalement d'un cas suspect de la maladie. Dans ses orientations générales, le «plan vigile antipeste» répond aux exigences d'identification du cas suspect, sa prise en charge médicale et le quadrillage de la zone éventuellement affectée. Selon le directeur du secteur sanitaire de Sidi Bel-Abbes, le «plan vigile antipeste» qui est supervisé par une cellule de surveillance, définit de manière détaillée le circuit de localisation du cas suspect, de l'information du service épidémiologique, et de la prise en charge immédiate du sujet. Tout en insistant sur le caractère vital de l'information et de la communication, le responsable a indiqué, par ailleurs, que le «plan vigile antipeste» renferme, diverses dispositions complémentaires se rapportant notamment à la prévention, aux enquêtes cliniques, au dépistage, à la désinfection, et autres mesures d'hygiène et de salubrité publique. Ce genre de mesures, certes préventives, indiquent que le danger est loin d'être écarté. La maladie semble progresser de plus en plus et touche chaque jour de nouvelles zones, voire de nouvelles wilayas. La manière dont a été traité le problème depuis le début semble en être l'origine. La campagne de dératisation menée de manière hâtive et irréfléchie dans le premier foyer de peste, sis à Kehaïlia, aurait induit des effets contraires en forçant ces rongeurs à se disperser et à transmettre leurs puces à d'autres congénères dans différentes régions et wilayas du pays. La levée de la quarantaine n'a fait, elle, qu'aggraver les choses, disent les experts nombreux, il est vrai, à critiquer les actions menées jusque-là par les pouvoirs publics en matière de lutte contre le fléau de la peste. Pour rappel, les dernières informations en date font état de l'apparition d'un cas de peste à Ghazaouat et d'un autre à Saïda où le pavillon infectieux de l'hôpital a été vidé de ses occupants et placé en quarantaine. Le ministère, lui, tant que ces cas nouveaux ne sont pas médicalement confirmés, continue à ne parler que d'une dizaine de personnes atteintes. Reste à espérer que les nouvelles mesures mises en place, consistant en la mise en place d'un «plan vigile antipeste» soient plus efficaces que tout ce qui a été entrepris jusque-là.