Les ultimes rencontres de cette phase ont donné lieu à deux grosses surprises. Les seize pays qui participeront à la prochaine Coupe d'Afrique des nations de football, qui aura lieu en Tunisie au début de l'année prochaine, sont connus. On y retrouve les habituelles formations qui ont marqué de leur empreinte, l'histoire de cette compétition avec, cependant, deux exceptions celles qui auront constitué les grosses surprises de la phase éliminatoire. Avant de les aborder, on parlera de l'équipe d'Algérie, laquelle, avec le match nul enregistré à N'djamena, aura raté son challenge consistant à remporter tous ses matches de qualification. La mission de Georges Leekens se termine, ainsi, sur un résultat moyen étant entendu que le plus gros de la qualification des Verts a été accompli par Hamid Zouba. Leekens s'en va et nous laisse une équipe nationale au même point que lorsqu'il l'avait prise en main, il y a sept mois. Cela devrait inciter la FAF à prendre plus de précautions à l'avenir en vue du recrutement d'un coach étranger, puisqu'il se précise que Saâdane n'est qu'intérimaire. La phase éliminatoire a dû laisser sur le bord de la route les deux grosses cylindrées du continent que sont le Ghana et la Zambie. Le premier, quadruple champion d'Afrique des nations a fait les frais de la volonté du Rwanda lors de l'ultime match du groupe 13 où tout restait à jouer pour les trois équipes qui y étaient engagées. Les Rwandais n'ont pas laissé passer l'occasion de mettre à profit l'avantage du terrain pour exclure du circuit les Ghanéens en s'imposant sur le score de 1 but à 0. C'est là un formidable résultat pour ce petit pays de l'ouest africain, en proie, depuis plusieurs années, à une guerre civile qui a fait des milliers de morts. Le football permet à sa population de goûter à un bonheur qu'elle avait oublié. L'autre sensation des éliminatoires nous est venue de Cotonou où l'équipe du Bénin, en s'imposant sur le très large score de 3 buts à 0 face à la Zambie, s'est propulsée, pour la première fois de son histoire, à une phase finale de Coupe d'Afrique des nations. Cette qualification a poussé les béninois dans la rue pour la fêter comme il convient. L'exploit des Ecureuils est d'autant plus extraordinaire que l'équipe nationale du Bénin n'existait pas, il y a moins de 2 ans. Les autorités sportives de ce pays l'avaient, en effet, mise en veilleuse pendant un certain temps afin de relancer la discipline reléguée parmi les dernières du continent. Apparemment cette procédure a porté ses fruits avec ce billet pour la Tunisie décroché aux dépens d'une équipe de Zambie qui passait pour être l'une des meilleures d'Afrique. Avec le Rwanda et le Bénin, un troisième pays ira pour la première fois de son histoire en phase finale. Il s'agit du Zimbabwe qui s'est qualifié au bénéfice de la place, offerte au meilleur second des éliminatoires. Cette équipe a d'ailleurs terminé à égalité de points avec celle du Mali (premier au goal average) en tête du groupe 6. Le Kenya, pour sa part, retrouvera en 2004 une phase finale pour laquelle il ne s'était pas qualifié depuis 1992. En prenant le meilleur sur les Cap Verdiens (1-0), les kenyans ont supplanté les Togolais, les favoris du groupe 5, qui n'ont pu faire que match nul (0-0) en Mauritanie. Parmi les groupes, où régnait une grande indécision, on citera le groupe 2 qui a vu la qualification de la Guinée, victorieuse (3-0) de l'Ethiopie qui a pu, ainsi, repousser les assauts de l'équipe du Niger, prochain adversaire de l'équipe d'Algérie en match préliminaire de la qualification à la Coupe du monde 2006. Enfin, il y a lieu de noter que l'équipe de l'Afrique du Sud a su éviter le piège burundais qui pouvait lui coûter le passage vers la Tunisie au bénéfice de la Côte d'Ivoire. Les Bafana Bafana, en s'imposant, 2-0, à Bujumbura même, rejoignent, ainsi le groupe des favoris de la CAN 2004.