Les Algériens sont tenus de l'emporter pour prendre option pour la qualification. Un Algérie-Maroc en seniors, on avait l'habitude de l'enregistrer dans la catégorie des matchs amicaux ou dans celle de la CAN. Voilà qu'on nous propose une telle confrontation dans une compétition d'un nouveau genre, le Championnat d'Afrique des nations (CHAN), qui a la particularité de n'être ouverte qu'aux joueurs évoluant dans les championnats locaux. Cette «invention» de la CAF trouve son origine dans le fait que, depuis très longtemps, la CAN, la vraie compétition continentale au niveau des équipes nationales, se dispute avec un maximum de joueurs africains qui évoluent dans des clubs européens. Ces derniers barrent, ainsi, l'accès à l'équipe nationale A aux joueurs des championnats locaux. C'est pour les aider à s'épanouir et à se faire un nom que la CAF a décidé de mettre sur pied ce CHAN dont la première phase finale aura lieu l'année prochaine en Côte d'Ivoire. Une compétition qui a débuté par un gros «couac», le forfait de l'Egypte, membre fondateur de la CAF et tenant du trophée de la CAN. Après avoir dit oui, les Egyptiens ont préféré se retirer du fait qu'ils ont remporté la CAN 2008 avec un effectif majoritairement composé de joueurs locaux. Ils ont, donc, estimé qu'ils n'avaient plus rien à apprendre en participant à la nouvelle compétition. Ce faisant, ils ont donné plus d'espoir de qualification à la phase finale aux pays qui étaient dans leur zone, à savoir l'Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Libye vu que cette zone ne peut donner qu'un qualifié pour la Côte d'Ivoire. Après un tour préliminaire on a assisté, toujours dans cette zone du Maghreb, à l'élimination de la Tunisie face à la Libye. Il ne reste, donc, plus que cette dernière qui devra se mesurer dans une ultime étape au vainqueur de la double confrontation algéro-marocaine. Cet Algérie-Maroc tombe, pour ainsi dire, comme un cheveu dans la soupe puisque programmé que récemment alors que l'on pensait que le championnat national allait prendre fin pour céder la place à l'équipe nationale A laquelle, à partir du 31 mai, va entamer, au Sénégal, sa campagne pour la qualification à la CAN et à la Coupe du monde de 2010. C'est, donc, avec du retard que la FAF a désigné le staff technique chargé de diriger cette sélection A', un staff composé de Mustapha Heddane et de Djelloul Zoheir, deux entraîneurs qui ont dû travailler, presque dans la précipitation pour monter leur équipe. La preuve en est qu'ils n'ont eu que deux matchs d'entraînement (contre l'USMB et contre l'ESM Koléa) pour juger les joueurs qu'ils ont pris. Des joueurs où l'on s'attendait à ne trouver que des jeunes. Or, dans la perspective de la qualification, Heddane et Zoheir ont opté pour un amalgame anciens-nouveaux. C'est ainsi que l'on trouve dans cet effectif des trentenaires comme Ammour et Ousserir au milieu des jeunots comme Ouznadji, Yahia Cherif et Koudri. «On a essayé de prendre les meilleurs joueurs locaux et créer une symbiose et une homogénéité dans l'équipe», a expliqué Mustapha Heddane. Il ajoute: «C'est un derby entre deux formations de nations voisines. La rivalité sportive existe, bien sûr. Je pense qu'il faut avoir un mental d'acier dans ce genre de rencontres et essayer d'avoir un ascendant psychologique sur l'adversaire. Nous avons mis au point une stratégie de jeu pour contrer notre adversaire et remporter ce match, en prévision du match retour» (ce dernier est programmé le 17 mai à Casablanca). Remarquez que pour le choix des joueurs, les Marocains n'ont guère fait mieux, eux aussi se sont basés sur l'expérience prouvant en cela qu'ils entendent bien se distinguer dans cette compétition. Leur ambition sera de préserver leurs chances de qualification en vue du match retour. A noter que le match de cet après-midi, qui se déroulera à Koléa à partir de 16h00, sera dirigé par un trio arbitral du Mali composé de M.Othmane Karoumbi secondé par ses deux compatriotes, MM.Diara Bala et Ibrahima Bagaga. Le 4e arbitre sera l'Algérien Omari Abdallah.