«Des mesures draconiennes avaient été prises pour éviter les fuites de sujets» C'est le 10 juillet que seront annoncés, officiellement, les résultats de l'examen du baccalauréat session 2011. C´est au lycée Hassiba Ben Bouali de Kouba que le directeur de l´Office national des examens et concours, Ali Salhi, a donné, hier, rendez-vous à la presse nationale pour lui faire part des directives du ministère de l´Education nationale concernant cet examen et les moyens qu´il a mis en place afin de faciliter le processus de correction à travers les 49 centres ouverts dans le pays. D´emblée, le directeur de l´Onec s´est voulu rassurant en indiquant que le Bac de cette année s´est bien déroulé et que, contrairement à certaines rumeurs qui font état de fuites dans certaines matières, aucun incident majeur n´a été relevé ou signalé. Selon lui, «des mesures draconiennes avaient été prises pour éviter les fuites de sujets et que même le ministre de l´Education nationale, Boubekeur Benbouzid, n´était pas au courant des thèmes qui avaient été proposés». Revenant sur les différentes étapes liées au processus de préparation de l´examen, le choix des thèmes, le personnel réquisitionné pour cette opération et le lieu où ont été imprimés les sujets, Ali Salhi a tenu à apporter ces précisions. «Les thèmes sont proposés et concoctés par des milliers d´enseignants qui les adressent à la direction nationale chargée des examens et concours. Les membres de la commission désignée pour arrêter les thèmes qui seront proposés aux candidats des épreuves du Bac ainsi que le personnel technique chargé d´imprimer les sujets sont mis en quarantaine et l´endroit où ils ont été affectés gardé au secret jusqu´au jour de l´examen. Ils sont isolés et ne peuvent communiquer avec le monde extérieur, même en cas d´évènements graves.» Pour étayer ces arguments, le directeur de l´Office national des examens et concours a évoqué le cas de deux responsables qui avaient perdu un proche et qui ne l´ont su qu´une fois à l´extérieur. «Deux directeurs ont perdu leur père alors qu´ils se trouvaient dans un centre et qui avaient été mis en quarantaine. Nous n´avions pas le droit de les informer de peur de créer un précédent en rompant le serment selon lequel un responsable, enseignant ou agent réquisitionné, ne peut quitter son poste pour quelque motif que ce soit.» M.Salhi a évoqué, ensuite, le cas des candidats inscrits qui, pour une raison ou une autre, n´ont pu prendre part aux examens. «500.000 candidats étaient inscrits au baccalauréat session 2011. Seule une minorité d´entre eux, à savoir 15.000 élèves ont été déclarés absents en ne rejoignant pas les classes d´examen.» Concernant la fraude ou les tentatives de fraude, le responsable de l´Onec parle de 150 à 300 cas qui auraient été relevés par les agents chargés de la surveillance des candidats, à travers tout le territoire national. «Nous avons enregistré entre 150 et 300 tentatives de fraude cette année. La plupart proviennent des candidats indépendants.» Répondant à une question relative aux enseignants chargés de la correction des épreuves, Ali Salhi évalue leur nombre à 33.000, en précisant qu´ils sont triés sur le volet et qu´ils ont été expérimentés. «Pour cette année, nous avons réquisitionné 33.000 enseignants pour corriger les cinq millions de copies. La plupart sont des chevronnés et sont réputés pour leur loyauté et leur équité.» Afin de les encourager, des primes substantielles leur sont accordées en plus des 35 dinars qui leur sont versées pour chaque copie corrigée. «En moyenne, un enseignant corrige 300 épreuves, voire plus,», a-t-il encore ajouté.