Seul le conseil d'administration de l'entreprise est habilité à décider de toute augmentation des salaires. Les salariés de l'Epic Ianor (Institut algérien de normalisation) sont en grève. Ce mouvement de protestation, entamé depuis les dernières quarante-huit heures, est motivé par des revendications d'ordre salarial. C'est du moins ce qu'explique M.Touhami, SG du syndicat de l'Ianor. Ce dernier affirme que les employés de cet organisme aspirent à voir leurs salaires revalorisés. «La régularisation des salaires par rapport au Snmg n'a été effective qu'après un retard de quatorze mois, ce qui aura pénalisé les employés alors que les ingénieurs et autres chefs de département appartenant à cette entreprise sont rétribués avec des salaires de misère.» Il ajoute que les emplois se précarisent à l'Ianor, car beaucoup de professionnels transitent par ce dernier pour prétendre ensuite à de meilleurs horizons. Selon le même responsable syndical, le mouvement de grève est jusque-là suivi par 80% du personnel, sachant que les collaborateurs et les stagiaires, par souci de préserver leurs postes, ont préféré se démarquer de l'action de grève. M.Touati poursuit que cette dernière «obéit aux lois de la République car précédée d'un préavis de grève de dix jours.» A l'en croire, l'administration aurait brandi l'argument du service minimum et tenté d'intimider les travailleurs en colère afin de casser leur débrayage. Alors que nous mettions sous presse, la direction générale de l'Ianor était injoignable. A propos de mouvement syndical, et contrairement à ce qu'ont annoncé certaines sources, nous apprenons qu'il n'y a pas eu d'augmentation de salaires chez Algérie Télécom. En effet, et à en croire certaines indiscrétions, l'accord entre le syndicat des travailleurs et l'administration de l'opérateur historique aurait uniquement porté sur la revalorisation des indemnités. A la clé donc, une revalorisation de la prime de panier de 2200 dinars, en deux tranches, de la prime de transport de 300 dinars par mois, l'augmentation de 50% des primes de rendement individuel (PRI) et de rendement collectif (PRC). Notamment la revalorisation de plusieurs primes et l'organisation des carrières des salariés. Seul le conseil d'administration de l'entreprise est habilité à décider de toute augmentation des salaires. Signale-t-on par ailleurs. Nous y reviendrons.