Le vote de la loi de finances complémentaire 2011 s'est déroulé sans surprise Le gouvernement aurait promis de bloquer cette mesure dans la loi de finances de 2012. Le chiffon résiste à la contestation. L'article 123 autorisant l'importation du chiffon n'a pas été touché. Le vote de la loi de finances complémentaire 2011 s'est déroulé sans surprise. Les sénateurs ont cautionné, à la majorité, la LFC 2011. Sur les 71 présents, seuls deux sénateurs du FLN se sont abstenus de voter. Certains ont préféré bouder carrément la séance. «Je préfère m'absenter que d'assister à la reconduction d'une décision qui porte atteinte à la santé publique», a confié un sénateur FLN. Lors de l'examen de la LFC 2011, plusieurs parlementaires ont désapprouvé l'amendement apporté par les députés autorisant l'importation de la friperie. Ils ont décidé de le bloquer. Or, ces derniers n'ont pas pu aller loin pour faire barrage aux députés. Vu le caractère important de la loi et le facteur temps, les membres du Sénat n'ont pas eu d'autre choix. Ces derniers étaient forcés de donner leur caution sans pour autant être convaincus. La partie est loin d'être perdue pour eux. Le gouvernement semble avoir pris l'affaire en charge. Ce dernier compte revenir prochainement pour bloquer la décision d'importation du chiffon. «Nous avons reçu des garanties pour que l'importation de la friperie soit bloquée techniquement», a confié un sénateur FLN. Selon lui, cette question a fait l'objet de tractations entre la première chambre et l'Exécutif. Le gouvernement aurait promis de bloquer cette mesure dans la loi de finances 2012. Le gouvernement se livre à un jeu de ping-pong. Instituée dans la LFC 2009 par ordonnance, l'interdiction de l'importation de la friperie a été amendée par les élus du peuple. Ainsi, cette décision n'a duré que deux années. Vivement critiqué, le gouvernement compte l'interdire dans la prochaine loi. Avec la réaction de la Fédération nationale du textile et du cuir, le gouvernement va certainement revoir ses calculs. Les travailleurs du textile se sont rassemblés, hier, au siège de l'Ugta pour protester contre cette mesure. Ils ont exigé du gouvernement le retrait immédiat de cette mesure. Ces derniers menacent de multiplier les actions de protestation jusqu'à ce le gouvernement retire la mesure. Certaines sources avancent que de puissants lobbys sont derrière cette histoire du chiffon. La fripe est devenue un marché juteux. Les magasins spécialisés dans la vente du chiffon poussent comme des champignons.