Plusieurs quartiers se plaignent de la stagnation des eaux usées dans les caves. L'autre épidémie qui guette les habitants des grandes villes concerne les maladies transmises par les animaux errants. Tout le monde a en mémoire la grave vague d'intoxication qu'a vécue, la commune de Sour El Ghozlane, l'année dernière au mois de Ramadhan. Ayant consommé l'eau du puits d'une mosquée de la localité, des centaines de citoyens se sont retrouvés à l'hôpital. Les MTH, qui prolifèrent en ces temps de grandes chaleurs, sont un danger permanent. Le risque est plus grand dans les zones enclavées dépourvues de réseaux d'assainissement. Dans bon nombre de bourgs, les fosses septiques réalisées quelquefois à proximité de cours d'eau ou de forages, sont un danger réel qui guette les citoyens. Au niveau des agglomérations, la situation n'est pas moins dramatique. Plusieurs quartiers se plaignent de la stagnation des eaux usées dans les caves. L'exemple le plus édifiant reste le quartier des 1100 Logements. Les colonnes montantes réalisées à l'intérieur des bâtiments sont en PVC. La chaleur dégagée en hiver par les radiateurs dégrade et dilate la tuyauterie. Dans certains cas, un bac ouvert sert de collecteur des eaux usées. Lors d'une opération de nettoyage, qui reste selon les responsables à la charge de l'Opgi, il a fallu que l'APC prenne les devants et intervienne parce qu'au niveau de l'office on ne se presse pas. La création d'un office national de l'assainissement, l'acquisition d'engins spéciaux, les camions hydro-cureurs... sont des options qui s'inscrivent dans le plan global de lutte contre ces maladies de l'été. La wilaya a acquis des produits de lutte tels la brique poreuse, le chlore, la chaux pour parer à toute éventualité. Toutefois, un citoyen rencontré devant la daïra nous dira à ce sujet: «Puisque les responsables savent qu'il y a danger, pourquoi ne prennent-ils pas des mesures avant l'été?» À l'occasion de la session APW, le chef de daïra de Bouira nous apprendra que l'opération de séchage des caves amène parfois l'administration à inscrire de grands travaux. C'est le cas entre autres, au niveau des tours, 9 étages, de la cité des 1100 Logements où il est question de sortir complètement les colonnes d'évacuation hors des bâtiments. L'autre épidémie qui guette les habitants des grandes villes concerne les maladies portées par les animaux errants. La responsabilité ici incombe aux citoyens. Sachant que la collecte des ordures se fait en soirée, de nombreux résidents des cités sortent leurs déchets après le passage des camions. L'entassement des ordures attire ainsi des chiens et des chats, des rats d'égout voire des sangliers dans les quartiers périphériques comme les 200 Logements, la cité Errich... même si la commune, une nouvelle fois, organise des battues pour abattre les sangliers, la lutte contre le phénomène passe par l'adhésion de tous.