De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Finalement, le nombre de personnes atteintes d'hépatite A, à la suite de la consommation de l'eau contaminée par les eaux usées, à Sour El Ghozlane, a atteint 170, dont des enfants scolarisés. Les victimes résident dans les cités du 5-Juillet et LSP de la même localité. Cette MTH a suscité une vive inquiétude auprès de la population de la région par son ampleur et du fait que la ville de Sour El Ghozlane avait déjà enregistré, au cours du mois d'août dernier, une contamination ayant touché près de 500 personnes atteintes de gastroentérite. Ceci a nécessité, dans la journée de mercredi, le déplacement sur les lieux et en urgence d'une commission d'enquête mixte composée de représentants du ministère de l'Intérieur, du ministère de l'Hydraulique, de la Sûreté nationale et de l'Institut Pasteur, ainsi que des responsables des la santé au niveau de la wilaya. Cette commission a été chargée d'enquêter sur la cause de l'épidémie au niveau des quartiers susmentionnés et s'est rendue dans la cité LSP et la mosquée Errahma qui a fait l'objet d'un arrêté de fermeture, après l'intoxication du mois d'août dernier. D'après un communiqué, envoyé à la presse locale par la wilaya, une réunion présidée par la secrétaire générale de la wilaya s'est tenue au niveau de la daïra de Sour El Ghozlane a débouché sur les mesures urgentes afin de stopper l'épidémie et d'éviter qu'elle ne se propage à d'autres localités, par la prise en charge des malades affectés et l'éradication des causes de l'apparition de la maladie. Nos sources indiquent qu'une vingtaine d'élèves seront contraints de rester chez eux jusqu'à la guérison. Les causes de la maladie ont été attribuées à la pollution des eaux des puits de ladite localité, au manque de propreté au niveau des deux quartiers et à la réalisation anarchique de réseau d'assainissement par les habitants de la cité LSP. Sur ce point, si le comportement incivique du citoyen est un argument avancé par les autorités pour commenter l'apparition de deux épidémies dans une même localité en l'espace d'un mois, il n'en demeure pas moins que la responsabilité des autorités locales est engagée en matière de salubrité en milieu urbain, surtout que l'Etat avait consacré des moyens financiers colossaux pour ce qui est des aménagements. Il y a lieu de s'interroger sur le fait que, dans une cité LSP, des branchements sont effectués de manière anarchique sur le réseau d'assainissement. Parmi les mesures, il y a aussi le traitement et la surveillance des eaux des puits et d'autres sources existantes à Sour El Ghozlane, la fermeture des puits anarchiques, le contrôle des réservoirs et la réfection du réseau d'assainissement. Par ailleurs, les participants à ladite réunion ont convenu d'une campagne de sensibilisation sur les mesures de prévention, dont la non-consommation des eaux de puits et des sources non contrôlées, ainsi que la sauvegarde de la propreté de l'environnement.