Le ministre de l'Intérieur aurait affiché son mécontentement sur la manière dont M.Belkhadem gère le parti. Le fil n'est pas totalement rompu. Les contacts entre la direction du FLN et les redresseurs sont toujours maintenus. Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, va rencon-trer son ancien bras droit, en l'occurrence Salah Goudjil. Une source proche du parti indique qu'une réunion est prévue vendredi prochain après la prière. C'est la deuxième réunion en l'espace d'un mois. Or, cette fois-ci, la réunion a été programmée sur demande de Salah Goudjil. Pourquoi? Les propos tenus dernièrement par le secrétaire général du FLN à l'adresse des redresseurs ont suscité une vive tension. Lors d'une rencontre régionale qu'il a animée, jeudi dernier, M.Belkhadem a parlé des militants du trottoir faisant allusion aux redresseurs. Une déclaration qui a surpris plus d'un. «Nous n'allons pas nous taire sur ce sujet», a affirmé un membre actif du mouvement de redressement et de l'authenticité; les redresseurs disent qu'ils sont toujours disponibles pour le dialogue. Afin de trouver un terrain d'entente et signer la paix avec les mécontents, le secrétaire général du FLN est allé voir en personne Salah Goudjil. Il a même chargé du dossier un groupe de cadres. Législatives 2012 obligent. Le FLN n'a pas d'autres choix que de rassembler ses rangs pour garantir sa place de leadership sur l'échiquier national. «Nous devons aller aux législatives en rangs unifiés», a insisté M.Belkhadem lors de la clôture du dernier comité central. Les redresseurs reprochent à M.Belkhadem la mauvaise gestion des affaires du parti. Ils appellent justement à assainir les rangs du parti des opportunistes et des affairistes. Les redresseurs ne vont pas lâcher prise. Ils sont prêts à faire la paix mais à des conditions bien précises. Il faut reconnaître que les fissures ont commencé au lendemain du 9e congrès du parti. La désignation du comité central et du bureau politique ont davantage élargi le fossé entre la direction et les redresseurs. Le renouvellement des structures de base a entraîné le parti dans une série d'affrontements. Les redresseurs qui se sont regroupés samedi dernier à El Bayadh ont même interpellé le président de la République pour mettre un terme aux agissements du secrétaire général du FLN qui, selon eux, utilise sa fonction officielle de représentant personnel du chef de l'Etat pour «intimider on cajoler» les militants du parti. La méthode de gestion de M.Belkhadem ne fait pas des mécontents qu'au sein du parti. Des responsables, en dehors du parti, ont affiché leur désaccord. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales aurait exprimé son mécontentement quant à la manière dont M.Belkhadem gère le parti. Les activités du FLN et le renouvellement des structures sont devenues un véritable casse-tête pour le département de l'intérieur. Les regroupements du parti se déroulent sous surveillance des services de sécurité. Nul n'ignore que l'élection des assemblées générales a provoqué de violents affrontements. Ce scénario risque de se reproduire avec le renouvellement des mouhafadhas. Des vixes ont été déjà signalées récemment à la mouhafadha d'El Harrach.