La direction du parti est sur le point d'ouvrir les portes de son université d'été dont les travaux devraient débuter le 25 ou le 26 du mois courant. Comme les informations aussi se suivent et ne se ressemblent pas, la dernière en date, nous confirme en effet, que contrairement à ce qui a été dit et redit dans la presse, le retour à Téhéran de Abdelkader Hadjar s'est effectué, hier et non les jours précédents. Avec cette nouvelle, on ima-gine aisément le soulagement de Abdelaziz Belkhadem qui, depuis que Hadjar était revenu en Algérie pour perpétrer en sous-main ses coups de force contre les mouhafadhas du parti du FLN, notamment à l'Ouest du pays, n'a pas connu un sommeil serein et réparateur comme il en a le droit. Ainsi va le domaine réservé, semble-t-il. Quand sa sève et son intelligence vont à vau-l'eau, l'éclaboussure qui en découle n'épargne généralement personne, ni la diplomatie algérienne, un grand service public s'il en est, ni l'Algérie dès lors que les affaires étrangères représentent le domaine réservé par excellence du Président de la République. Hadjar rompra-t-il pour autant avec sa nature de prédateur couvé et apprêté par le sérail pour transgresser la déontologie diplomatique et venir s'illustrer en Algérie comme élément perturbateur doté d'intelligence très terre à terre. A coup sûr, ce soir, Abdelaziz Belkhadem connaîtra le sommeil du juste; en tout cas, nous le lui souhaitons. L'agitateur en chef parti, l'invalidation des résolutions du 8e congrès ayant tenu en échec les «chercheurs» de poux du ministère de l'Intérieur, petit à petit, tout semble rentrer dans l'ordre. N'ayant cessé depuis trois mois de recevoir des lettres d'inscription émanant de citoyens de l'ensemble du territoire national, le parti du FLN s'est redéployé en ouvrant la discussion entre responsables nationaux et régionaux sur un programme détaillé de l'été pour les militants. Il ne s'agit pas de prosélytisme à proprement parlé, mais d'un engouement certain de la population envers le parti pour lequel deux rencontres régionales viennent d'avoir lieu. Simultanément à l'Est et à l'Ouest, deux rencontres réunissant à l'est 15 mouhadahas et à l'Ouest 8, ont été animées à Constantine par des membres du Bureau politique du parti du FLN, à savoir Saâdi Abdelhak, Boudouda et Fassi et à Oran par Merazi responsable au BP de la discipline et Allalou membre du BP et ministre de la Jeunesse et des Sports. L'objet de ces deux rencontres était unique. Il s'agissait d'élaborer un programme d'été aux kasmas et aux cellules dépendant des mouhafadhas en question. Ensuite de mettre en oeuvre les résolutions du 8e congrès en particulier celles concernant l'organique, c'est-à-dire la création de nouvelles cellules pour accueillir tous ceux qui, depuis des semaines, cherchent à entrer officiellement au parti. Il va de soi que lorsqu'on déplace des cadres aussi élevés vers la base, la discussion ne se limite pas strictement à l'ordre du jour. Des questions sont exprimées et pas seulement sur les sujets inscrits à l'ordre du jour. Propice pour ouvrir le débat sur tout ce qui est ressorti au bon fonctionnement du parti, l'opportunité qu'elle représente est régulièrement mise à profit par les militants et les cadres moyens du FLN, pour poser des questions sur tout ce qui touche de près ou de loin le FLN à court, moyen et long termes. Ainsi par exemple la question de savoir si le congrès extraordinaire aura lieu ou non, a été posée. Et la réponse est oui et, d'après une source autorisée, il sera plus important encore que le 8e congrès.