Le Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) se démarque du mouvement qui a appelé les travailleurs des communes à une grève de trois jours, les 21, 22 et 23 février en cours. Lors d'une conférence de presse tenue, hier à Alger, le secrétaire général du syndicat, Belkassem Felfoul, a «dénoncé» l'utilisation du nom de l'organisation pour une action de protestation qui n'a pas lieu d'être, selon ses dires, en raison de la satisfaction de toutes leurs revendications, notamment celles liées à la promulgation d'un statut particulier et la titularisation du personnel du filet social et autres employés vacataires. «Le statut particulier sera promulgué incessamment. C'est une question de temps. Les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales s'y sont engagés officiellement» a-t-il assuré. Confortant ses dires, Azzedine Hallassa, le président de l'Union nationale du secteur des communes, affiliée justement au Snapap, a indiqué que c'est jeudi dernier que les deux parties se sont rencontrées autour des revendications des fonctionnaires des communes. C'est aussi ce jour-là que les représentants de leur tutelle se sont engagés à la satisfaction totale de leurs revendications: «Au contenu du statut particulier qu'ils nous ont présenté, nous avons ajouté deux autres revendications : la titularisation des conseillers techniques et le classement des agents de bureau et les administrateurs des communes au même rang que les travailleurs des corps communs. Ils ont accepté nos deux exigences et nous ont assuré de la promulgation du statut particulier dans un avenir très proche.» Le représentant du Snapap soutient qu'il y a du retard dans la promulgation de ce statut, mais «cela, nous le comprenons. C'est un dossier lourd qui contient 374 articles, 8 branches, 69 catégories et 27 classes, en plus de la création de postes budgétaires pour les agents chargés de la gestion du parc communal, la bibliothèque communale, les services de prévention et de sécurité, les activités culturelles et sportives, ainsi que la création de centres pour la formation des fonctionnaires de la commune». Les deux responsables de l'organisation autonome affirment avoir appelé leurs différentes sections syndicales, à travers le pays, à ne pas suivre le mouvement. Tout comme ils ont décidé d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre de «cette personne qui n'a jamais été un syndicaliste» pour usurpation de fonction. Par ailleurs, concernant les réactions internationales par rapport à la gestion de l'Etat algérien des marches populaires à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, le responsable du Snapap déclare avec rigueur : «Nous refusons l'ingérence étrangère. Nous n'avons pas besoin de références. Cette révolte populaire tunisienne et égyptienne, l'Algérie l'a connue en 1988. Nous n'avons de leçons à recevoir de personne.» K. M.