L'initiative citoyenne «Nabni 2012» a débouché sur «une plate-forme de propositions visant à améliorer sensiblement le quotidien du citoyen». «Nous sommes un comité de pilotage qui propose des thèmes de politique publique, pas un parti politique», a déclaré Abdelkrim Boudra, porte-parole du comité de pilotage de Nabni, lors du point de presse qu'il a animé, hier, à la salle Frantz-Fanon de Riad El Feth. Intitulé «100 mesures pour l'émergence d'une Algérie nouvelle: plan d'actions de rupture pour l'année du cinquantenaire», ce thème qui a regroupé d'éminentes personnalités activant dans le secteur public ainsi que des représentants de la presse nationale et des membres actifs de Nabni, a fait l'objet d'un long débat au cours duquel a été présenté le rapport annonçant le lancement de l' «observatoire Nabni des politiques publiques ainsi que le projet «Nabni 2020.» Inaugurée le 13 avril 2013, l'initiative citoyenne Nabni s'est poursuivie, à raison d'une réunion par semaine, débouchant sur «une série de propositions concrètes qui pourraient constituer un plan d'actions, réalisable en 12 mois visant à améliorer sensiblement le quotidien du citoyen.» Selon les promoteurs, Nabni 2012 est un exercice hautement participatif, transparent et démocratique, qui a été réalisé avec le concours de citoyens issus d'horizons divers, utilisateurs du réseau Internet et dont les idées et propositions novatrices ne manqueront pas d'avoir un impact certain sur la société et sur les citoyens. «L'interactivité du site Internet a permis aux citoyens intéressés d'enrichir ces mesures, de proposer des modifications ou même de suggérer d'éliminer celles qui s'avèrent infaisables ou impopulaires.» Dix réunions tenues les mercredi ont été consacrées à l'examen des propositions de mesures et deux autres ont été dédiées à des zooms sur des thèmes particuliers qui complètent les propositions. «Ces zooms sur des thèmes particuliers sont très importants car ils expliquent le pourquoi des thèmes choisis, la fiabilité de la mise en oeuvre d'un tel plan de mesures sur une échéance très courte en s'inspirant des expériences faites par d'autres pays», a indiqué Nadji Benhacine, également membre du comité de pilotage de Nabni. Répondant à une question sur le choix des mesures de propositions retenues, ce dernier a tenu à préciser que «le comité s' est engagé à publier sur le site Internet 10 mesures par semaine, c'est-à-dire, les 10 meilleures propositions qui ont été sélectionnées». Les cent mesures ont été portées à la connaissance des présents et du public, et concernent en gros l'administration, la santé, la jeunesse, l'entreprise, l'accès au financement, l'accès au logement et au foncier industriel, l'école, la formation, l'enseignement supérieur et la recherche, les infrastructures et les services publics, la réforme de l'Etat actionnaire, régulateur et administrateur, la gouvernance de l'Etat et des institutions. Les dix dernières mesures du projet ont été dévoilées le 2 juillet courant et ont pour thème «Gouvernance de l'Etat et des institutions». A en croire Nadji Benhacine, la 100e mesure est importante à plus d'un titre parce qu'elle interpelle la société qui doit s'impliquer davantage dans le débat sur les politiques publiques entamées depuis l'annonce des réformes par le chef de l'Etat.