Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il a signifié à une délégation chinoise que le processus de transmission du pouvoir en faveur de son plus jeune fils était plus que jamais engagé, ont relevé hier des analystes. Kim Jong-Il a reçu une délégation du Parti communiste chinois à l'occasion du 50e anniversaire d'un traité d'amitié entre les deux pays, a rapporté l'agence nord-coréenne Kcna. En donnant la liste des personnes présentes à la réception, Kcna a cité en premier Kim Jong-Un, le plus jeune fils du dirigeant nord-coréen, âgé de 28 ans, censé lui succéder. «A travers cette rencontre avec une délégation chinoise, Kim Jong-Il souligne que son fils est bien parti pour devenir l'éventuel successeur avec la coopération et le soutien de la Chine», a estimé Yang Moo-Jin, professeur à l'Université d'études nord-coréennes de Séoul. «Il a également adressé un message à la Chine selon lequel les deux pays doivent poursuivre leur amitié lorsque la prochaine génération sera au pouvoir», a-t-il ajouté. Kim Jong-Il a souligné la «vitalité de l'amitié» entre les deux pays, qui restera inchangée, selon lui. Victime d'une attaque en août 2008, le dirigeant nord-coréen a accéléré le processus de succession, apparemment en faveur du plus jeune de ses trois fils. L'apparition du fils «dans des réunions diplomatiques va maintenant devenir plus fréquente afin de montrer son statut de dauphin et d'acquérir de l'expérience en tant que futur dirigeant», a estimé Kim yean-Chul, professeur à l'Université Inje de Busan (sud). A seulement 27 ans, le plus jeune fils du dirigeant nord-coréen à la tête de la seule dynastie communiste au monde, a accédé en septembre à de hautes fonctions au sein du régime, devenant membre du Comité central du parti unique au pouvoir et vice-président de sa Commission militaire centrale. Agé de 69 ans et apparemment diminué physiquement, Kim Jong-Il avait accédé au pouvoir après la mort en 1994 de son père et fondateur du régime, Kim Il-Sung..