Deux actions sont actuellement devant la justice. Dans un point de presse, animé par MM.Lareb, chargé des conflits au niveau de l'Union de wilaya Ugta, et Hanachi, secrétaire général de l'Union locale de la ville de Tizi Ouzou, tenu au niveau du siège des oeuvres sociales de l'éducation, l'Ugta a tiré à boulets rouges sur le président de l'APC de Tizi Ouzou. Les conférenciers prétendent que le président de l'APC a «entravé l'exercice du droit de grève» et le président de l'APC est accusé également de «donner un sens politique à la lutte des travailleurs. Alors que ces derniers ne s'attachent qu'à défendre les problèmes des travailleurs». Pour les conférenciers, «la grève va se poursuivre, car les pouvoirs publics ne prennent pas en charge le problème...». Les conférenciers reviennent sur d'autres problèmes et ont multiplié les reproches au président de l'APC accusé de favoritisme envers le Snapap. Il faut souligner que cette «colère des travailleurs» trouve sa genèse, selon des sources, suite au non-respect d'un PV entre le président de l'APC et le syndicat Ugta. Une revendication en 12 points ayant été remise au maire. Parmi ces 12 points figure la non-reconnaissance de la section du Snapap. Deux actions sont actuellement devant la justice. La première, celle du président de l'APC qui porte plainte pour illégalité de la procédure de grève et la seconde, celle des travailleurs qui disent que le président de l'APC aurait usé d'intimidation, de menaces et ainsi entravé le droit de grève. Parallèlement, on a pris contact avec le président de l'APC de Tizi Ouzou qui affirme haut et fort: «Je n'ai aucun conflit personnel avec personne et encore moins avec l'Ugta ! Pour ce qui est de ‘‘l'anicroche''», il s'agit selon le président de l'APC, «d'un vice de forme dans la procédure. Aussi, on a soumis le problème à la justice, qui décide aujourd'hui-même en référé. Il me semble que les revendications ne portent pas sur des problèmes socioprofessionnels. De toute façon, la justice tranchera ce matin!». Le président de l'APC ajoute: «Vous pouvez constater par vous-même que la grève n'est pas réellement suivie, il y a certes, des services qui ont constaté certaines entraves et des employés qui expriment à leur manière, une solidarité avec les ‘‘grévistes'', mais cela ne porte pas à conséquence». De fait, l'APC est fonctionnelle, tous les services ou presque étant ouverts et les travailleurs à leur poste. Le président de l'APC de Tizi Ouzou, un peu comme toutes les APC des grandes villes rencontre, certes, des problèmes de la quotidienneté, mais sans plus. Le président de l'APC revient en souriant sur l'affaire dite du Snapap. «Vous pensez qu'il m'appartient de juger de la représentativité d'un syndicat!» La discussion a ensuite viré sur le problème de l'heure: «Tizi Ouzou n'est pas propre!» Le président de l'APC accuse le coup, mais tout de suite explique: «Nous avons un problème de matériel, l'APC a perdu des engins lors des événements. Cependant, le ministère de l'Intérieur vient de nous doter de trois bennes-tasseuses. Ce sera ainsi, un plus pour le service du nettoyage de la ville!» Alors que l'on s'apprête à quitter les lieux, une déclaration de l'Union locale Ugta attire notre attention. Les sections syndicales du siège, du parc, de la maintenance et de la voirie appellent au gel de la grève et ce, à partir du jour même: le 13 juillet. Les sections syndicales appellent les travailleurs à reprendre leur poste.