La campagne électorale qui s'annonce déjà, sera axée sur la résolution des problèmes de la cité Les marchands informels reviennent et empoisonnent, non seulement la vie des commerçants légaux, mais aussi celle des passants. El Hattab, la rue Gambetta et la rue Emir-Abdelkader ou encore la rue Cheikh Larbi-Tebessi, des artères principales à grande circulation routière et piétonne, sont les lieux privilégiés de ces vendeurs à la sauvette. Les charrettes et les étals, tous produits confondus, sont revenus de plus belle, défigurant sauvagement le cachet urbain de Annaba. Squattant des espaces au centre-ville, le commerce informel charrie d'autres problèmes dans cette ville qui étouffe déjà. Il ya dans ce retour de l'informel comme un défi, un de plus, à la loi et à la vie dans cette région victime de l'absence d'une véritable politique de développement pour sortir la ville de son enlisement. L'occupation du centre-ville, le terme n'est pas trop fort, risque de faire tache d'huile en l'absence de réaction des autorités en charge de ce dossier, devenu avec le temps, un véritable casse-tête pour les Annabis et les responsables locaux, confrontés déjà, à des problèmes aussi sensibles les uns que les autres. Depuis le logement social jusqu'à l'éradication de l'habitat précaire, le chômage sans pour autant oublier le cadre de vie, notamment la propreté de la ville qui en pâtit, sont autant de problèmes qui freinent son essor. Les marchands informels mènent largement aux points, face au laxisme pour ne pas dire la démission des gestionnaires locaux. Les vendeurs à la sauvette se déploient où bon leur semble. C'est à se demander s'il existe des édiles, capables de libérer la commune de Annaba, squattée par ces indus-occupants, et redonner au centre-ville un visage conforme à son standard de ville touristique. Pour l'heure, on n'en est pas là, car au vu de la clochardisation accélérée, cette ville est en passe de devenir le plus grand «souk informel» à ciel ouvert du pays. Le constat est visible pour se convaincre de l'état des lieux. Rares sont les endroits qui peuvent s'enorgueillir d'avoir échappé au squat de l'informel, perpétré par des marchands, dits occasionnels, mais qui ont eu toute la latitude pour se pérenniser. Une situation révélatrice de toute l'attention qu'accordent les locataires de l'Hôtel de ville à la 4e ville d'Algérie. Cette ville où beaucoup reste à faire et où le laisser-aller a atteint son paroxysme. A vrai dire, il y a du pain sur la planche pour les futurs élus locaux qui ont, d'ores et déjà, commencé à préparer leur campagne électorale, pour les prochaines législatives de 2012, dont l'échéance est à quelques mois. Quant aux actuels élus de l'Assemblée communale, il serait temps de faire le bilan de leur mandat en cours. Le chef-lieu de commune devenu douar, appelle à une démarche opérationnelle résolument orientée vers une bonne gouvernance locale. Mais ce ne sont pas les priorités des responsables, encore moins celles des élus locaux. La course a déjà commencé à Annaba, où des élus tentent d'obtenir le soutien des habitants de cette commune, aujourd'hui excédés par des opérations de charme sans résultats probants.