Une fois arrivés au port d'Alger, les artistes de «L'Odyssée 2003» ont été empêchés de descendre du bateau. «Si je vous ai réunis aujourd'hui c'est pour faire une mise au point sur certains journaux qui ont glané une désinformation concernant le bateau de l'Odyssée 2003», a martelé M.Omar Fetmouche, responsable du réseau algérien de l'Institut international du théâtre méditerranéen (Iitm), dimanche, lors d'une conférence de presse à la cinémathèque algérienne. Malgré le séisme qui a frappé Alger et Boumerdès, le 21 mai dernier, l'Iitm a décidé que le bateau «L'Odyssée 2003», soit ramené pour un accostage symbolique au port de Mostaganem et d'Alger. Cependant, les choses se sont détériorées une fois arrivés au port d'Alger. Les artistes à bord de «L'Odyssée», tel Richard Martin, membre organisateur de L'Odyssée, ont été surpris de se voir empêcher de descendre du bateau. Nonobstant cet obstacle, le spectacle a quand même pu avoir lieu en présence de près de 3000 badauds qui se sont entassés sur le front de mer pour admirer le merveilleux spectacle. Selon M.Fetmouche, «parmi les spectateurs, il y avait la présence d'environ 90 enfants sinistrés, venus de Bordj Menaiel pour accéder au bateau, vainement». Ignorant les raisons de l'interdiction des artistes de descendre du bateau, le conférencier s'interroge aujourd'hui sur le comportement des pouvoirs publics alors que toutes les formalités ont été prises pour faciliter le bon déroulement de cette manifestation. Lors de cette rencontre, le même responsable a démenti, catégoriquement les rumeurs qui circulaient sur les deux documentaires réalisés par Jack Hubirin et Denis Butnes (dont le contenu raconte la croisade de l'Odyssée), qu'ils porteraient atteinte à la dignité nationale. «Ils n'ont jamais été la pièce maîtresse du boycott de L'Odyssée», a-t- il clamé. Revenant sur les tenants de cette affaire, il précise: «Certes, concernant le film intitulé L'Odyssée réalisé par Denis Butnes, nous avons constaté que le traitement de l'information a été mal fait par rapport à Alger. Cependant, le second film de Jack Hubini était un vrai succès, preuve qu'il a été présenté au siège de l'Unesco, lors de la conférence de presse à Paris». Pour faire la lumière sur cette affaire, M.Omar Fetmouche exige une explication de la part des pouvoirs publics, notamment celle du ministère de la Communication et de la Culture.