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Quand les moyens font défaut...
Publié dans L'Expression le 21 - 07 - 2011


Ce n'est ni un exploit ni une surprise de retrouver, une nouvelle fois, l'Université algérienne dans les profondeurs du classement mondial des universités. Même au niveau arabe et africain, nos «têtes pleines» ne font pas le poids. En un mot, il n'y a pas de quoi être fier d'une Université algérienne repliée sur elle-même, n'ayant pas su se remettre en question, ni su remédier aux carences qui la maintiennent scotchée dans les bas-fonds du classement mondial, institué en 2000. Certes, il faut noter un léger mieux dans le classement 2011, mais un léger mieux qu'il convient de relativiser d'autant que le classement des universités algériennes reste aléatoire. Ce léger mieux se traduit toutefois, par l'apparition, pour la première fois, de 13 établissements universitaires algériens dans le «top 100» africain. Selon le laboratoire espagnol cybermetrics, l'université Mentouri de Constantine occupe la 2664e place sur 20.000 universités dans le monde, la 19e en Afrique (sur 635) et la 26e au top 100 arabe. Il faut préciser cependant, qu'il s'agit là des «sites web» des universités. C'est flatteur, mais ne représente pas pour autant la réalité de la recherche scientifique en Algérie. Aussi, il faut prendre avec prudence tant le classement, qui reste négatif, d'Arwu (Academics Ranking of World Universities), que celui, plutôt positif, de cybermetrics. Notons que ces classements ne reposent pas sur les mêmes critères. Toutefois, l'un dans l'autre, la production scientifique algérienne demeure très faible et loin de répondre aux besoins du pays. Plusieurs paramètres entrent en fait en compte, qui font que le chercheur algérien n'arrive pas à se positionner dans la recherche scientifique et universitaire mondiale. En fait, cette carence de la recherche en Algérie s'explique tant par la faiblesse de l'enseignement universitaire que par le manque de moyens (financiers, documentaires, matériels) qui auraient permis aux chercheurs de se concen-trer uniquement sur leurs études. Pourtant, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, affirme que l'Algérie dispose de «1000 laboratoires équipés de tous les moyens et outils adéquats pour permettre aux chercheurs et aux universités algériennes de s'aligner sur les universités mondiales et d'être compétitives». Cela semble théorique dès lors que cet apport ne se concrétise pas au plan de la production scientifique, tant par des publications universitaires (magazines et sites Internet) que par les échanges avec les universités étrangères. Combien de revues et publications universitaires algériennes participent au vaste catalogue universitaire international? La peau de chagrin! Or, c'est ce travail qui sert à l'établissement du classement des universités. De fait, la performance et la qualité qui ont leur prix - loin d'être payées en Algérie - sont absentes des cours magistraux, quand la pédagogie ne répond pas aux normes internationales, confinant l'Université algérienne dans la médiocrité. La recherche scientifique en Algérie déjà rachitique, pour ne pas dire mineure, s'est vue compliquer la vie avec l'introduction du LMD qui, plutôt que d'ouvrir de nouveaux horizons, a contribué à semer doute et confusion parmi les chercheurs et universitaires algériens. Faut-il également relever que la fuite des cerveaux algériens - ils sont nombreux les Algériens qui contribuent aux performances des universités US et françaises - a été, systématiquement, organisée durant des décennies par les autorités publiques, qui ont encouragé (par l'octroi de bourses aux plus méritants) nos jeunes bacheliers à poursuivre leurs études supérieures à l'étranger. Sur dix étudiants ainsi pris en charge par l'Etat à l'étranger seuls deux reviennent au pays. Ceci explique cela. Dès lors, doit-on s'étonner que la recherche scientifique, qui ne bénéficie pas de moyens sérieux, continue de battre de l'aile, que nos universités ne peuvent être ni performantes, ni concurrentielles au plan mondial?

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