Au terme de la réunion de son bureau, l'Union nationale des travailleurs de la santé s'est «indignée de la politique du fait accompli pratiquée par la tutelle». L'Unts qui s'est réunie hier, en urgence, a catégoriquement refusé le projet de loi sur la santé préparé à son insu et sans association du partenaire social. Selon le communiqué, le ministère aurait même procédé «à l'application de certains de ses articles avant même son adoption» qualifiant cette politique de fait accompli. A ce titre, le syndicat, fort de l'appui de la Centrale syndicale, s'est interrogé sur l'utilité des séminaires organisés par le ministère de la Santé pour débattre du sujet. En termes à peine voilés, l'Unts qualifie l'organisation de séminaires de tentative de jeter de la poudre aux yeux, puisqu'une partie du projet est déjà appliquée. Selon ce syndicat, le secteur souffrant de moult problèmes nécessite «un véritable projet de sauvegarde» rappelant dans ce sens les engagements du Chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia. D'ailleurs, le syndicat des travailleurs a tenu à réitérer son refus de participer aux rencontres organisées par le département du Pr Aberkane. «Nous refusons de participer à ces séminaires démonstratifs sans résultats palpables pour les travailleurs du secteur», indique le communiqué de l'Unts. Des travailleurs, a ajouté le bureau national de l'Unts «ont manifesté leur mécontentement à travers les journées de protestation des 25 et 26 février dernier en réponse à l'appel de l'Ugta». Ce rappelle sonne comme une menace de déterrer la hache de guerre, si le «mépris de la tutelle persiste encore», considérant que l'Unts se déclarera non concernée par le projet de loi tant qu'elle n'est pas associée à ce projet unilatéral. Par ailleurs, Abdelmadjid Sidi Saïd a procédé à la signature d'un protocole avec l'unité d'appui au programme de l'Union européenne. Ce projet prévoit le financement d'activités portant sur l'appui pour renforcer le rôle de la Centrale dans la formation en entreprise et la mise en oeuvre des programmes ainsi que la formation des cadres dirigeants syndicaux. Le programme portera aussi sur l'appui au projet de mise en place d'un fonds d'investissement pour l'emploi et la formation.