Le ministre semble confiant quant à l'effet positif qu'aura sur «la famille de la santé» la nouvelle loi relative à la réforme du secteur. Dans un entretien accordé à l'APS, le ministre de la Santé a estimé que «les revendications de la Fédération nationale des travailleurs de la santé (Fnts) sont légitimes, mais que la grève observée depuis plus d'une semaine l'est moins». Appelant les grévistes «à la sagesse et à la concertation positive et non à une fin de non-recevoir», Mourad Redjimi a affirmé que les revendications du personnel de la santé «ont été prises en charge par le ministère, finalisées dans un texte et transmises au comité ad hoc, qui planche sur les modalités de leur application». Evoquant la réunion qu'il a eue avant-hier avec les syndicalistes de la Fnts, le ministre a révélé que ces derniers «ont reconnu que leurs revendications ont été acceptées (...) que leur aboutissement doit passer par des procédures réglementaires, mais ils maintiennent la grève qui pénalise beaucoup les patients». De plus, accuse Redjimi,«la grève doit obéir à un certain nombre de règles, dont un service minimum à respecter et des urgences à assurer», précisant que «ces règles élémentaires ne sont pas appliquées partout, occasionnant des désagréments aux malades». Des propos qui ne tarderont pas à être commentés par les grévistes qui ont certainement une autre opinion du service minimum. En fait, pour le ministre, du fait du «caractère sensible» du secteur de la santé, «tout le travail du personnel sanitaire est considéré comme une urgence, parce que l'on ne peut pas ne pas prendre en charge des cancéreux, par exemple, qui attendent leurs séances de chimiothérapie», a-t-il insisté, tout en recommandant «plus de sagesse, (et de) patience, du fait que les indemnités qui vont être versées aux travailleurs de la santé le seront avec un effet rétroactif», a souligné le ministre. A cet égard, il s'est demandé «à qui profite ce débrayage», soulignant que «ce ne sont pas les catégories nanties qui en pâtiront». M.Redjimi a annoncé qu' «une cellule associant les partenaires sociaux, sera incessamment installée pour se pencher sur la codification des règles devant régir la question des grèves dans le secteur de la santé». Une initiative à même de permettre un minimum de fonctionnement aux structures sanitaires, en cas de crise. Cela dit, Mourad Redjimi semble confiant quant à l'effet positif qu'aura sur «la famille de la santé», la loi relative à la réforme du secteur qui sera présentée prochainement au Parlement. Laquelle «vise à la promotion du travail et par conséquent à la promotion salariale». Cette réforme «se propose de moderniser le secteur à travers notamment, la reconfiguration des méthodes de travail, l'amélioration de la gestion, la formation des personnels», a précisé Redjimi dans le même entretien. Cela en plus du projet de réforme du statut de la Fonction publique qui concernera les travailleurs de la santé.