L'Union nationale des travailleurs de la santé (UNTS), relevant du syndicat autonome SNAPAP, invite le ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière à reconsidérer les salaires des personnels du secteur. « Un relèvement des salaires n'est que justice dans la mesure où l'inflation frappe de plein fouet le pouvoir d'achat des travailleurs », a déclaré le secrétaire général de l'UNTS, Salah Lassami, lors d'un point de presse animé, hier, à Alger. Dans la foulée, le syndicaliste interpelle la tutelle à respecter ses engagements pour ce qui est des indemnités d'intéressement et des primes de contagion. Pour cela, il s'appuie sur 2 décrets (02/119 et 03/52) qui fixent les modalités d'attribution et les catégories professionnelles ciblées. Abordant la question relative à la prime d'intéressement, le conférencier soulèvera le « problème d'antériorité ». « Elle est versée depuis le 1er janvier 2004 alors que le décret date du 1er janvier 2002. L'administration est donc tenue de s'acquitter d'un rappel de 24 mois », dira-t-il. Selon l'UNTS, les établissements hospitaliers refusent de verser ces arriérés au motif qu'ils ne sont pas inscrits dans le budget de fonctionnement. « Nous prenons acte, reste qu'une solution est du domaine du possible si le ministère daigne dégager un budget supplémentaire », explique-t-il. Quant à la prime de contagion, elle devrait être versée « sans discrimination » à toutes les catégories profesionnelles. Les syndicalistes du Snapap santé considèrent que les infections nosocomiales peuvent affecter n'importe quel employé, « aussi bien le jardinier que l'infirmier du bloc opératoire ». « Le risque zéro n'existe pas. L'on peut contracter un virus dès qu'on franchit le seuil de l''établissement », soutient-il. L'UNTS a évoqué par ailleurs le harcèlement de ses syndicalistes, notamment ceux qui activent dans des structures de l'est du pays, « surtout à Annaba ».