Selon les connaisseurs du monde du travail, le patron de la Centrale syndicale est allé rencontrer Benflis, pour «négocier» des droits déjà acquis. La bipartite entre le gouvernement et la Centrale syndicale s'est ouverte hier au Palais du gouvernement. Cette rencontre ne risque pas d'apporter des éléments nouveaux. Benflis a annoncé la couleur dès le début des travaux. «L'ordre du jour de cette rencontre comporte des dossiers importants auxquels il est impossible de trouver des solutions en un seul jour», déclare le Chef du gouvernement dans son discours de bienvenue. Les résultats de la dernière rencontre du 29 septembre dernier, ont levé tout effet de surprise quant aux résolutions qui vont être annoncées lors de l'actuelle bipartite qui voit des dossiers importants reportés à la prochaine tripartite. Il ne reste plus à Sidi Saïd et à ses compagnons que de discuter du dossier des salaires impayés des 40.000 employés, de l'exécution des décisions de justice pour la réintégration des travailleurs licenciés, et enfin, des dettes des entreprises publiques. La Centrale n'avait donc pas beaucoup de choses à revendiquer pour la simple raison que la majeure partie de ces dossiers a fait l'objet de décisions ou d'engagement de la part du gouvernement et même du Président de la République. Sur le chapitre des entreprises déficitaires, ainsi que sur la privatisation, Benflis a insisté sur la nécessité «de régler la question des dettes des entreprises publiques. Mais cela doit être fait après leur réorganisation, afin de les mettre dans des conditions qui facilitent le retour de leur efficacité économique (...) cela aura lieu tout en tenant compte des préoccupations légitimes des travailleurs». L'autre dossier non moins sensible est le statut de la Fonction publique. Il connaîtra le même sort que les autres. Sa complexité nécessite son introduction dans le cadre de la réforme globale de l'administration.