La sauvegarde des espaces verts dans les cités est un devoir de citoyenneté. L'aménagement des espaces verts laisse à désirer sous le regard de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. «Il n'y a pas de culture ni de conscience individuelle et collective», dira Mohamed D. un jeune jardinier que nous avons interrogé sur l'importance de l'air pur et de la sauvegarde des espaces verts dans les cités et les lieux de travail. Un exemple effarant est celui du complexe Mohamed-Boudiaf, qui se noie dans les broussailles et les herbes sèches, au lieu d'arbres et de fleurs. Un drame pour les écologistes. Même les ministères installés sur des grands espaces boisés (oliviers et palmiers) négligent l'entretien des jardins. Des espaces proches de décharges publiques. Broussaille et autres herbes très sensibles à la moindre étincelle peuvent provoquer des dégâts irréparables. Surtout en été. Le danger ne prévient jamais, dit-on. La valorisation des espaces verts dans nos cités y va de la responsabilité de tout un chacun pour en faire des lieux de détente. Les gestionnaires des jardins publics sont interpellés pour prendre en charge ces espaces. Evoquant les causes de la dégradation de l'environnement, bon nombre de spécialistes et agents de terrain témoignent. «Il y a un manque de jardiniers chargés de l'entretien des espaces verts», dit l'un d'entre eux. Au jardin de la Liberté au niveau du Sacré-Coeur à Alger, les anciens ont le souvenir d'un véritable havre de paix et de détente: il est devenu un lieu de regroupement de SDF, d'alcooliques et autres délinquants. D'où les nombreuses agressions qui ont été signalées par des agents de ce même jardin. Ces espaces publics ont été aménagés pour recevoir des familles et autres citoyens. Dessiné et tracé par d'éminents architectes durant la période coloniale, malheureusement ce joyau de verdure se trouve à l'abandon.