La viande saisie était destinée à la contrebande, mais rien ne nous dit que d'autres réseaux ne s'adonnent pas à cette pratique pour la consommation locale... Après avoir fait goûter leurs concitoyens aux «délices» de la viande d'âne. Voilà que les Algériens ont décidé d'exporter leur nouvelle spécialité culinaire au pays d'El Gueddafi. En effet, des quotidiens de la presse nationale, ont révélé que «les services de sécurité de Bir el Ater, au sud de la wilaya de Tébessa, ont saisi une importante quantité de viande d'âne congelée». Toujours d'après les mêmes sources, cette marchandise a été cachée en attendant d'être exportée illégalement vers l'étranger, notamment la Libye.«La quantité de viande d'âne congelée retrouvée dans une maison inhabitée sur la bande frontalière Est du pays est d'environ six quintaux», a indiqué à un de ces quotidiens l'une de ses sources. Il est dit que cette marchandise a été divisée en de petites quantités à l'instar d'autres quantités de viande bovine et ovine congelées découvertes sur les mêmes lieux. Cependant, la provenance de cette viande reste inconnue. Selon les mêmes sources, les propriétaires de ces viandes (bovine, ovine et équidé) stockées dans des congélateurs, envisageaient de les mélanger pour les envoyer vers l'étranger. Toutefois, le quotidien en question, croit savoir qu'un réseau de contrebandiers voulait profiter des crises qui règnent en Libye et en Tunisie pour faire des affaires...Mais quelles affaires! Ce réseau composé d'Algériens, de Tunisiens et de Libyens voulait envoyer cette viande vers la Libye. Suite à cette opération de saisie, les services de sécurité ont ouvert une enquête pour démasquer les propriétaires de cette marchandise. Selon les mêmes services, des trafiquants de la wilaya de Tébessa et des autres wilayas du pays seraient impliquées dans cette affaire. Ces malfaiteurs auraient acheminé des ânes à Bir el-Ater, qu'ils ont égorgés pour être vendus. Notre confrère signale, également, que la saisie de cette viande intervient deux jours après la découverte dans une localité de la même wilaya d'une tête d'âne. D'autres restes d'ânes égorgés ont été également retrouvés dans d'autres régions de Tébessa. Suite à quoi, les services de sécurité ont diligenté une enquête qui a conclu que la viande d'âne découverte, n'est pas destinée à la consommation locale, mais destinée à l' exportation illégale vers l'étranger. Les propriétaires de la viande achetaient un baudet à 20.000 DA et le vendaient à 120.000 DA après l'avoir égorgé. Pour rappel, en 2003, un important réseau d'abattage et de distribution de viande d'âne, quelque 55 tonnes, qui ont été écoulées à Alger, a été démantelé à El Harrach au cours du mois de Ramadhan. Donc, même si cette viande n'était pas destinée à la consommation locale, rien ne nous dit que d'autres réseaux ne s'adonnent pas à cette pratique. Alors, attention! il se pourrait que votre plat de viande soit tout simplement de l'âne...!