L'équipe d'Italie de Cesare Prandelli, en pleine reconstruction depuis la déconvenue de sa devancière championne du monde 2006 au Mondial-2010, affronte son adversaire le plus prestigieux et le plus dangereux aussi, l'Espagne, en match amical mercredi à Bari. «Je suis intéressé de voir où nous en sommes, a reconnu Prandelli, à la tête de la Squadra Azzurra depuis juillet 2010. Bien sûr que l'Espagne possède un avantage sur nous dans la mesure où ils ont travaillé ensemble depuis des années, y compris chez les juniors.» Championne d'Europe et du monde en titre, l'Espagne impose effectivement le respect et l'admiration d'autant plus qu'elle possède un réservoir de grande qualité. Ses sélections Espoirs et des moins de 19 ans planent également sur le Vieux Continent. «Ce match va nous rendre certainement service», s'est déjà réjoui Cesare Prandelli, qui a provoqué un début de polémique en retenant deux joueurs de Serie B (Angelo Palombo et Angelo Ogbonna, respectivement de la Sampdoria et du Torino, relégués en deuxième division la saison dernière) au détriment de l'attaquant Alberto Gilardino (Fiorentina). «Gilardino est l'un des meilleurs au monde pour se glisser derrière la défense adverse. Mais contre l'Espagne, j'ai besoin d'avants-centres avec d'autres caractéristiques. Palombo n'est pas un joueur de Serie B et Ogbonna est incroyablement habile», s'est justifié le sélectionneur, sans doute plus préoccupé par le manque de compétition de ses joueurs. Son collègue espagnol Vicente del Bosque, pas vraiment en réussite en match amical (défaites 4-0 au Portugal et 4-1 en Argentine contre trois victoires devant des nations moins cotées), est confronté à d'autres soucis, il sera notamment privé de trois de ses cadres: Xavi Hernandez, Carles Puyol et Sergio Ramos blessés. Même si le Championnat d'Espagne n'a pas encore repris, tout comme le Calcio, Andres Iniesta a déjà annoncé que lui et ses camarades prendraient au sérieux leur confrontation avec les Italiens. «Nous avons toujours une motivation supplémentaire d'affronter l'Italie. Ils sont l'une des meilleures équipes au monde et c'est l'un des matches que vous voulez toujours jouer», a souligné Iniesta, l'un des sept Barcelonais, champions d'Espagne et d'Europe en titre, de la Roja. «Je m'attends à une rencontre disputée comme à chaque fois face à l'Italie, surtout qu'ils vont évoluer à domicile», a ajouté Iniesta. Invaincue en qualifications à l'Euro-2012, l'Italie de Prandelli, dont une équipe expérimentale s'était fait surprendre par l'Eire à Liège en amical (2-0) début juin, va se mesurer pour la première fois à un ténor du football européen et mondial. «Je veux voir du caractère et du courage pour reprendre le ballon à l'adversaire et l'utiliser ensuite à bon escient», a souligné le technicien. Pour sa part, l'Espagne survole également les qualifications avec cinq victoires en autant de rencontres et devra valider son ticket pour l'Euro en Ukraine et en Pologne, au plus tard, lors de la «finale» du groupe I face à la République tchèque, le 7 octobre.