Le PDG du géant pétrolier italien ENI vient de se rendre à Tunis à la suite d'une tentative d'attentat contre le gazoduc qui achemine le gaz algérien vers la Sicile. Et pour cause, les deux explosions qui ont visé, en juillet dernier, le gazoduc Transmed à Zaghouan, au sud de Tunis, n'ont pas manqué de susciter des inquiétudes chez les Italiens. Le PDG du géant pétrolier italien ENI vient de se rendre à Tunis à la suite d'une tentative d'attentat contre le gazoduc qui achemine le gaz algérien vers la Sicile. Selon des sources ministérielles tunisiennes, il s'agirait d'une tentative de sabotage, qui n'a cependant fait aucun dégât humain ou matériel. Le gazoduc a continué de fonctionner normalement, selon le ministère tunisien de l'Intérieur qui a procédé à l'ouverture d'une enquête. Avec l'embrasement de la situation en Libye, le géant italien des hydrocarbures a dû se résoudre à fermer ses sites de production sur place, notamment le pipeline GreenStream qui acheminait le gaz libyen vers la Péninsule. Tripoli était jusque là le troisième fournisseur en gaz de l'Italie, après la Russie et l'Algérie. Le PDG d'ENI, Paolo Scaroni, s'est en tout cas rendu personnellement à Tunis, lundi, pour s'entretenir avec le ministre tunisien de l'Industrie et de la Technologie, Abdelaziz Rassaa. La rencontre a donc été l'occasion d'aborder des questions sécuritaires liées aux infrastructures et à la sécurité du gazoduc Transmed qui fournit du gaz naturel algérien à l'Italie depuis 1983 à raison de 30 milliards de m3 par an.