Effarant, effrayant, horrible... les mots seraient-ils suffisants pour décrire cette hécatombe qui endeuille sans répit les familles algériennes. Il s'agit des accidents de la route pour lesquels, d'ailleurs, une instruction présidentielle a été adressée au gouvernement pour «veiller au renforcement de la sécurité des usagers de la route». Chaque jour que Dieu fait, chaque heure et chaque minute qui s'égrènent, des accidents de la route sont signalés dans le pays. Ils sont souvent mortels et causés, malheureusement, par le comportement irresponsable de conducteurs férus de vitesse ou non respectueux du Code de la route. Pour illustrer la gravité de cette situation, il faut savoir que quelque 4600 morts sont dénombrés chaque année sur nos routes suite à des accidents. Moult initiatives ont été énoncées et appliquées sur le terrain, en vain! Récemment encore, 85 radars sophistiqués ont ainsi été implantés au niveau des postes de contrôle de police à travers l'ensemble du réseau routier national, en attendant l'installation d'autres appareils. L'annonce de la mise en place de ce nouveau dispositif a été faite à l'occasion du lancement du «plan Azur» par le directeur de la sécurité publique auprès de la Direction générale de la sécurité nationale (Dgsn), le commissaire divisionnaire, Aïssa Naïli. Il a été précisé lors de cette conférence, que cette opération sera suivie par d'autres actions à même d'assurer une sécurité routière meilleure. Cette méthode vise, selon la Dgsn, à garantir la fluidité du trafic routier grâce à la mobilisation, nuit et jour, des ressources humaines et matérielles de ce corps de sécurité. Celles-ci seront dotées d'un réseau de caméras de surveillance visionnées directement au niveau des centres d'opérations. Elle a pour but également d'assurer une intervention rapide en cas de blocage ou d'engorgement de la circulation pendant le mois de Ramadhan, mois marqué par un trafic routier très dense, notamment aux heures de pointe le matin et peu avant et après la rupture du jeûne. Ni le retrait massif donc de permis de conduire, qui a atteint le nombre impressionnant, et pour le moins incroyable, d'une moyenne de 1500 retraits par jour, ni la multiplication de barrages de contrôle de police aux points noirs de la circulation... ne semblent décourager d'abord, les nombreux chauffards qui sévissent sur nos routes, ni influer réellement sur les conducteurs imprudents pour lesquels vitesse est synonyme de challenge. L'on constate que le nombre des retraits de permis a augmenté ces dernières semaines, notamment depuis l'instauration du nouveau Code, la route en vigueur depuis le 1er février dernier. Le permis à points va-t-il contribuer à une diminution des accidents de la route? On l'espère, car durant les seuls douze premiers jours du Ramadhan, 120 personnes sont mortes sur les routes alors que 2500 blessés ont été enregistrés. Le facteur humain est responsable à 90% de ces accidents de la route mortels, assure-t-on auprès de la Dgsn. Aussi, le service des urgences médicales des différents hôpitaux de la capitale et surtout, durant le mois de Ramadhan, le service le plus actif en raison du nombre de blessés d'accidents de la circulation, notamment à quelques instants de l'Iftar.