Un mandat d'arrêt international a été émis par un juge d'instruction de Tunis à l'encontre de Saïda Agrebi, une figure de l'ancien régime, qui avait fui le territoire tunisien pour la France le 30 juillet, a rapporté l'agence de presse tunisienne TAP. Une plainte pour corruption au sein de l'association qu'elle présidait, l'organisation tunisienne des mères (ATM), avait été déposée contre elle à la mi-juillet. Mais la décision d'interdiction de voyage à son encontre n'avait été émise que le 3 août. Saida Agrebi, figure emblématique du régime de Zine El Abidine Ben Ali et bras droit de son épouse Leïla Trabelsi menait des campagnes de propagande en faveur du régime, sous couvert de son association caritative. Au lendemain de la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier en plein soulèvement populaire, Mme Agrebi avait déjà tenté de quitter le pays en étant déguisée. Sa fuite, ainsi que la libération d'un ancien ministre de la Justice du régime Ben Ali, Bechir Tekkari, ont provoqué ces derniers jours une levée de boucliers chez les magistrats et au sein de la société.