Après une absence de plus de deux mois, cette émission reprend sa place depuis cette semaine dans la grille des programmes hebdomadaires de la chaîne nationale. Ce n'est pas sans joie que les téléspectateurs renouèrent dans la soirée de vendredi dernier avec cette émission culturelle et divertissante. Défilé de mode, art culinaire, poésie, musique, danse, humour, etc. autant de rubriques qui feront dire à plus d'un spectateur que l'émission mérite bien son nom. Pour la reprise, c'est le grand chanteur Youcef Boukhentèche qui sera l'invité d'honneur. Venu des fins fonds des Aurès il y a plus de 25 ans, Youcef a su captiver l'attention d'un public connaisseur et exigeant, par ses capacités d'interprétation et surtout par sa merveilleuse voix de troubadour. Si bien que même à l'étranger, le message de la chanson algérienne sera honorablement transmis par cet artiste de grande envergure. Ce n'est pas sans fierté que Warda El Djazairia dira de lui: «C'est l'une des plus belles voix, que j'ai jamais entendue». Qui ne se souvient de «Ya ness Ehmelt», «Essania Ouel Bir», «Mahani Ezzine», des titres qui ont vite fait de propulser le petit Batnéen du lycée Ben Boulaïd, au rang de star. Après une absence plus au moins longue, Youcef Boukhentèche revient cette fois-ci, avec un nouvel album: du hawzi, de l'andalou, du chaâbi, une panoplie de titres qui promettent. Malgré les années, sa voix est toujours égale à elle-même. Et ce n'est pas sans plaisir que nous goûtâmes aux dernières mélodies de cet artiste exceptionnel. Une autre surprise de Mesk Ellil: Beyouna. Connue en tant que comédienne, Beyouna a décidé de changer... et quel changement! Un premier essai dans le domaine de la chanson. Un premier CD enregistré en France, et le tour est joué. L'humour toujours au rendez-vous, Beyouna interprétera «Chahlet Layani» de Mohamed Zerbout. Un morceau de choix pour une voix rauque qui nous fera penser à Chaba Zehouania. N'empêche que Beyouna a gagné le pari. «Trente millions d'Algériens ont prié pour moi, dira-t-elle, trente millions d'Algériens m'ont encouragée et voilà le résultat, je n'aurais jamais cru monter un jour sur scène pour chanter ou enregistrer un CD». L'ambiance était donc au rendez-vous, pour la première soirée de Mesk Ellil. Une petite rétrospective de quelques émissions de l'année précédente, nous rafraîchira la mémoire sur les nouveautés introduites par Mme Leïla. Cette pionnière, fidèle à ses habitudes, ne cesse d'innover et de créer, afin de perfectionner cette émission, qui a déjà décroché le trophée d'honneur lors du festival des Radios et télévisions arabes qui a eu lieu dernièrement à Carthage. Animé par Mourad Zerouni, Mesk Ellil «est ce bouquet parfumé qu'on reçoit toujours avec un plaisir non feint. La joie est bien plus grande du côté de la communauté algérienne à l'étranger, qui renoue en l'espace de deux heures avec «Rihet L'bled». Chapeau bas donc au réalisateur Mohamed Oukaci, à Mme Leïla et bonne route à Mesk Ellil.